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mardi 15 juin 2010

COURIR VERS LE CHAOS.


COURIR VERS LE CHAOS.

La Gazette Picarde le 15 juin 2010.

Sans vouloir être d'un pessimisme exagéré je pense que nous vivons une époque très préoccupante et particulière. De manière confuse j'ai le profond pressentiment que nous courons à la catastrophe et que dans la situation économique que nous traversons les états ne seront pas en mesure de rembourser la dette phénoménale qui s'accumule aux fils des jours. (voir le graphique sur ce blog) Nous entrons dans une situation proche de la crise du Directoire  en 1796.

Rien de bien réjouissant dans toutes ces gesticulations du gouvernement. On pourrait croire que la crise est un effet d'aubaine alors que les problèmes soulevés sont vieux de plus de 40 ans.

Les Français vont encore payer pour les banques, les assureurs et la mauvaise gestion des politiques depuis des décennies et cela n'est pas juste.
Pour le financement des retraites il n'y a pas beaucoup de marges de manœuvre si pour Fillon c'est rallonger l'âge de départ, faire payer les gros revenus, cela ne sera pas suffisant et j'adhère totalement à ce que François Bayrou a dit hier soir il faut que l'économie suive avec l'emploi sinon c'est mettre un cautère sur une jambe de bois et là c'est encore le peuple qui va payer la note sans l'espoir de voir les choses changer.

J'ai souvent écrit comme si d'ailleurs je prêchais dans le désert que l'État Français devrait être soumis à un audit financier de toutes ses administrations, il doit y avoir un gâchis phénoménal dans la gestion. Si vous Français d'en bas vous gériez vos finances de la même manière : on vendrait vos biens et sans biens vous seriez bannis des systèmes économiques et bancaires.

Alors pourquoi cet État qui est si prompt à donner des conseils n'est pas tenu de donner des résultats de sa gestion qui devrait être celle d'un bon père de famille. C'est le courage qui lui manque mais aussi la crainte de perdre tous ces avantages que les politiques accumulent honteusement comparé à des hommes et des femmes pour qui les fins de mois commencent trois jours après leur salaire de misère. Car en France on ne paie plus correctement les salariés on les exploite quand il y a du travail et ce ne sont pas les offres d'emplois qui demeurent le point fort de la France, ici il n' y a plus de travail.

Nous vivons une rupture sévère entre les gouvernants et le peuple souverain et de tirer toujours sur l'élastique qu'à la fin il se casse et vous revient dans la figure.

Alors je pense sincèrement que nous courons trois risques majeurs pour sortir de ce merdier :








  • l'inflation,








  • une guerre,








  • une révolte.
Avec l'atlantisme non dissimulé de Sarkozy une seule option me semble évidente. En ce moment, on nous chauffe trop avec Israël, la Palestine ou l'Iran. Comme dans la vie politique rien n'est gratuit nous avons là aussi un bon effet d'aubaine pour des hommes politiques dépassés par des évènements dont ils ne sont pas responsables, certes. Mais ils devront impérativement trouver une solution et il n'existe pas beaucoup d'alternative.

Personnellement je suis âgé de 63 ans en juillet prochain, ma retraite est de 704 € et je n'envisage pas, car cela sera impossible financièrement, d'avoir une diminution de ma pension.
Alors si c'est le cas il faudra envisager l'expatriation vers des pays où le coût de la vie me permettra de finir mes jours dans une relative quiétude.

Ainsi je vous pose la question est-ce bien normal d'envisager une telle hypothèse ? Quitter un pays pour lequel vous avez investi votre énergie, bâti et fondé une famille, constitué un petit patrimoine foncier pour votre résidence principale. Pays pour lequel vous avez alimenté les caisses de retraite pour que nos ainés aient des revenus honorables ?

Payer pour l'inconséquence des différents gouvernements et demander à ma génération et celles qui suivent des efforts qu'on lui demande depuis la fin des trente glorieuses.

Personnellement je dis NON, c'est assez ! Il y a dans notre pays trop de différence entre les Français et l'égalité avec laquelle ils sont traités.

Où sont passés l'égalité, la fraternité et la liberté ? De vains mots vides de sens je le crains.

Je vous dit à demain avec la surprise que notre président Sarkozy va nous faire et pour qui le problème de la retraite ne se posera jamais pas plus que pour tous ces politiques et consorts parlementaires français et européens.

Que vive la France.

Enfin c'est juste mon avis.


2 commentaires:

  1. Salut Christian,

    Je partage ton inquiétude.

    Mais ce qui me choque (au sens 1er du terme)le plus, c'est l'amorphisme de notre pays. Quoi, cette France jadis combattive et prompte à bondir pour défendre ses valeurs se serait-elle endormie ? Je n'y crois guère... Je pense plutôt cette apathie n'est qu'illusion et qu'en-dessous, ça bouge énormément.

    Oui, je suis inquiète. Parce que depuis 3 ans, le sarkozysme a fait des ravages dans notre pays. La France est prise à rebrousse-poils ; la politique qu'on lui impose va à l'encontre de ses traditions.

    A cela s'ajoute un héritage devenu trop lours à porter : 14 ans de socialisme puis 14 autres années de chiraquisme. Gabegie, politiques de la main percée ont plombé les générations à venir. D'industrie nous n'avons plus et le chômage a flambé. Nous ne payerons pas les retraites de nos enfants et petits-enfants ; on nous ment. Car pour ce faire, il faudrait revoir l'intégralité du système. Mais qui aura le courage de le faire ? QUi aura le courage d'être au dessus des partis, des lobbies, des grévistes et... des électeurs ?

    Nous vivons dans un monde où l'argent est roi. Certains tueraient père et mère pour pêcher davantage, forer encore plus ou encaisser à la Bourse. Que devient l'Homme là-dedans ? Où sont, comme tu le rappelles fort justement, les valeurs de fraternité et de Justice économique, sociale ?

    Dis, Christian, que laisserons-nous à nos enfants ? J'ai honte !

    J'ai toujours pensé qu'une civilisation connaissait la grandeur puis la décadence.

    Bises

    Pascale

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  2. Tu sais Pascale, la France ne lutte plus car on l'assiste en permanence. Le social : cruel constat d'échec qui a entraîné une mutation psychologique des états d'esprit. Les Français n'ont plus leur libre-arbitre,leur bon sens, leur sens critique, leur combativité et leur sens de l'analyse, leur fraternité, leur humanisme. Cela est le fait d'une éducation permissive, sans une once d'autorité, laxiste et trop tournée vers de fausses valeurs, prétextes à une démission générale. Sarkozy en business man et non en sa qualité de chef d'État a su utiliser ses faiblesses et des boulevards lui sont grands ouverts. Je suis comme toi loin d'accepter tout cela mais face à cette léthargie pesante il n'y a pas grand chose qui puisse faire bouger les gens.
    Je crains comme je l'ai exprimé que les choses tournent mal et un peuple ne retrouve ses vraies valeurs que dans la souffrance extrême. NO WAY
    Bisous de Christian.

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