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lundi 15 mars 2010

Ce que pense la presse étrangère et les autres du 1 tour des régionales.

Régionales en France: victoire ternie du PS et réveil du FN


15.03.10 - 00:10
 
Le PS de Martine Aubry a remporté le premier tour d'élections régionales marquées par un taux d'abstention record et le regain de vitalité du Front National. L'UMP fait figure de grand perdant.
Premier constat : le niveau record d'abstention, une alerte rouge à toute la classe politique, et une gigantesque claque pour la démocratie, dit Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat UMP. Le taux d'abstention avoisine les 52%.
Un record qui traduit sans doute le peu de crédit qu'une part croissante de l'opinion accorde à la politique. Les gens ne croient plus que la politique puisse changer leur  vie, pensent des politologues. Le défi s'adresse donc ici à la gauche comme à la droite.

Une victoire de la gauche écornée par l'abstention
Cette forte abstention ternit la victoire de la gauche dont l'addition des voix dépasse pourtant les 50%. Le PS confirme son leadership sur son camp. Mais les Verts d'Europe-Ecologie atteignent un score tel qu'ils sont désormais la troisième force politique du pays.
La gauche a déjà commencé les négociations des alliances du second tour. Car les jeux ne sont pas faits. Les batailles dans chaque région s'annoncent serrées, comme en Alsace par exemple.

La droite sonnée, le Front National revigoré
Pour la droite, le score est historiquement bas. Non seulement, l'UMP passe ce premier tour derrière le PS mais on voit mal - sauf à mobiliser les abstentionnistes de droite - quelle réserve de voix lui permettrait de gagner au second tour.
En outre, autre camouflet pour le chef de l'Etat, le Front national que Nicolas Sarkozy croyait avoir atomisé, retrouve des couleurs. C'est aussi un échec inattendu du sarkozysme. Même si le Premier ministre François Fillon affirme qu'il n'y a pas de signification nationale au vote. "Plus d'un Français sur deux n'est pas allé voter. La faible participation ne permet pas de tirer un enseignement national de ce scrutin", a-t-il déclaré. "Rien n'est donc joué pour le second tour dans de nombreuses régions", a encore ajouté le chef du gouvernement.

Un message clair selon Martine Aubry
Du côté du PS, on n'a évidemment pas la même analyse. Ainsi, selon Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, "les Français ont envoyé un message clair et fort".
La maire de Lille croit ainsi voir dans le résultat de ce scrutin, un désaveu de la vision de la France incarnée, selon elle, par le sarkozysme: "Ils [les Français] ont aujourd'hui exprimé leur refus d'une France divisée, angoissée et affaiblie et ils ont surtout voulu exprimer leur souhait d'une France à la fois plus juste et plus forte."
Reste la deuxième mi temps: le second tour, d'une bataille dont on ne connaîtra l'issue que dimanche prochain.

Les derniers sondages confirment la première place du PS
Selon les dernières estimations de l'institut de sondage TNS-Sofres, l'UMP de Nicolas Sarkozy récolte 26,7% des voix et serait devancé par le Parti socialiste qui en récolte 30%.
Les Verts/Europe écologie seraient à 12,3%, le Front National à 12%, le Front de Gauche à 6,2%, le MoDem de François Bayrou à 4% et enfin le NPA d'Olivier Besancenot à 2%.
La "gauche parlementaire" récolte donc plus de 50% des voix comme précisé ci dessus. Le Front National, lui, fait bien mieux que ce que lui prédisait les sondages d'avant scrutin, lesquels le plaçaient en-dessous de la barre des 10%.

Istvan Felkaï et Julien Vlassenbroek




Publié le 14 mars 2010 à 14h56 | Mis à jour le 14 mars 2010 à 16h31

France: la droite de Sarkozy subit un revers cinglant


Deborah Pasmantier
Agence France-Presse
Paris
La droite du président français Nicolas Sarkozy a subi un revers cinglant dimanche au premier tour des élections régionales face à l'opposition socialiste et écologiste, en passe de remporter largement le scrutin au second tour dimanche prochain.
Le Parti socialiste a recueilli 29,1 à 30% des voix et le parti de la droite présidentielle UMP de 26,7% à 27,3%, selon les estimations des instituts de sondages TNS-Sofres et OpinionWay.
Au second tour dimanche prochain, le PS pourra compter sur les suffrages des écologistes (12,3 à 13,1% des suffrages) et de la gauche radicale (autour de 6%), face à une droite sans réserve de voix.
La gauche, qui depuis 2004 dirige 24 des 26 régions françaises (outre-mer compris) espère ainsi être en mesure de réaliser le «grand chelem» et de gagner dans les seules régions qui lui échappent encore - la Corse et l'Alsace -, moyen pour elle de regagner en crédibilité face à une droite victime de l'impopularité de Nicolas Sarkozy.
«Le Parti socialiste est le premier parti de France avec une gauche particulièrement forte dans toutes ses familles», s'est réjoui l'ancien premier secrétaire du PS, François Hollande.
Le parti d'extrême droite du Front national, dirigé par Jean-Marie Le Pen, a réalisé un score important, supérieur à 10% (11,2 à 12%).
L'abstention a été record à 52% lors du premier tour de ce scrutin au cours duquel 44,2 millions d'électeurs doivent élire les conseillers qui composeront les assemblées des régions françaises. Au premier tour des dernières régionales en 2004, elle avait été de 39,16%.
«La faible participation ne permet pas de tirer un enseignement national de ce scrutin. Contrairement aux pronostics, rien n'est joué pour le second tour», a estimé le Premier ministre François Fillon.
Il s'agit de la dernière élection intermédiaire avant la présidentielle de 2012.
Nicolas Sarkozy a répété que cette élection était régionale et qu'elle ne pouvait avoir de conséquences nationales, même si la présence de 20 ministres sur les listes de candidatures a accentué la dimension de test national de ce scrutin. Il a d'avance écarté cette semaine tout remaniement ministériel d'importance, sans pour autant exclure «quelques adaptations gouvernementales».
Mais le chef de l'Etat, qui enregistre près de 60% d'opinions négatives selon les derniers baromètres, a dit qu'il écouterait le message des électeurs.
Le président a dû ces derniers mois affronter la crise économique et ses conséquences sur l'emploi avec un taux de chômage de 10%, le plus haut depuis 10 ans. Il a aussi été critiqué pour sa gestion de plusieurs dossiers, comme celui du rapport de la société française à l'immigration, à l'occasion d'un débat sur l'identité nationale qu'il avait initié.
La victoire très large de la gauche qui se dessine pour le second tour de dimanche prochain devrait représenter un immense succès personnel pour la patronne du PS Martine Aubry, en quête de légitimité, pour s'imposer comme la meilleure candidate de son camp en 2012 face à sa rivale Ségolène Royal et au très populaire Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur du Fonds monétaire international (FMI).
Dans son fief du Poitou-Charentes (centre-ouest), Ségolène Royal, candidate malheureuse de la présidentielle de 2007 isolée au sein de son parti, est arrivée en tête.
Dans la région Provence-Côte d'Azur (sud-est), Jean-Marie Le Pen, 81 ans, qui livre son dernier combat électoral, a obtenu 20% selon TNS Sofres tandis que les listes de droite et du PS sont arrivées à égalité.
Le parti centriste du Mouvement démocrate (Modem) de François Bayrou, qui fut le troisième homme lors de la présidentielle de 2007, n'a obtenu que 3,4 à 4% des suffrages.





Parti de Nicolas Sarkozy humilié par la gauche aux élections régionales françaises

Les électeurs français marqué par la crise économique ont porté sur le président Nicolas  Sarkozy et sa direction du Parti conservateur un coup sévère en venant à   soutenir les candidats de gauche aux élections régionales.

 

 

 LE TEMPS

La demi-France a voté plutôt à gauche

«Vote sanction», «claque», «désaveu»: le premier tour des élections régionales marque un rejet de l’action du président de la République, estime lundi la presse française. Une presse très inquiète de la forte abstention et du retour du Front national.
Tout le monde a gagné, comme d’habitude en France? «Avec la rhétorique et le toupet de l’apparatchik, analyse Le Monde sans concession, Xavier Bertrand s’écrie sur le plateau de TF1: «On nous avait annoncé un vote sanction! Il est où, le vote sanction?» Avec 26,15% des suffrages, la majorité présidentielle est devancée de près de quatre points par le PS. Alors que se profile le scénario le plus noir pour la majorité, un grand chelem, dimanche 21 mars, pour la gauche, le secrétaire général de l’UMP ne se démonte pas. Ni vote sanction ni «catastrophe», encore moins «effondrement», M. Bertrand annonce un deuxième tour «très serré dans de nombreuses régions». La communication a été calée, dimanche, en fin d’après-midi, à la lecture des premiers sondages à l’Elysée. Elle tient en deux arguments: l’abstention relativise le scrutin et elle constitue un réservoir de voix pour la majorité.» Amen.
«Waterloo? Sedan? Azincourt? La Berezina? On hésite…» Quoi qu’il en soit, pour Libération, c’est plutôt la «débandade». Car «le sarkozysme en actes devait rendre aux citoyens une confiance dans l’action politique», et «l’abstention atteint un sommet»! «Le débat sur l’identité nationale devait asphyxier le Front national» et «celui-ci réalise un score inquiétant et, dans quelques régions, il remporte un gros succès». Et le quotidien de gauche d’énumérer: «Martine Aubry est en passe de réussir à rétablir le Parti socialiste dans sa position de premier opposant; l’écologie devient sans conteste la deuxième force de la gauche, confirmant sa percée des européennes; le Front de gauche s’installe dans le paysage. Personne ne comprendrait que ce triple succès soit soudain compromis par des considérations de boutique. De ce scrutin régional peut naître un espoir national. Laissez-le grandir.»
Quoique. L’abstention, «si elle accuse la droite, interpelle aussi la gauche», prévient L’Humanité: «Le chef de l’Etat voit se démentir sèchement ses vantardises où il s’attribuait le mérite d’avoir réconcilié le pays avec la politique, du fait de la bonne participation en 2007. Il est à craindre au contraire que le vendeur de mirages n’ait encore creusé le fossé entre les citoyens et le pouvoir. Que plus de la moitié des électeurs choisissent de ne pas se rendre aux urnes témoigne d’une véritable crise de confiance dans la démocratie.» Dans la foulée, joliment, La  Croix déplore aussi que les abstentionnistes soient «le plus grand parti de France». Pour la gauche, il y a donc maintenant un écueil: «le rééquilibrage des listes qu’imposera au PS la nouvelle avancée des écologistes ne se fera pas sans douleurs, cris et grincements de dents. Longtemps hégémoniques à gauche, les socialistes vont devoir apprendre le partage. Y sont-ils prêts?»


 LE JDD

C'est historique. Avec seulement 47,5% de votants, le premier tour des élections régionales, qui s'est déroulé dimanche, a battu le record d'abstention datant de 1998. En tête au niveau national, le PS (30%) a devancé l'attelage UMP-Nouveau centre (26,7%) et s'impose comme le vainqueur objectif de ce premier round. 
Elle est forcément au cœur de tous les débats de cette soirée électorale. Comme le redoutaient les analystes et l'ensemble des formations politiques, l'abstention s'est imposée comme l'élément marquant du premier tour des élections régionales. Dimanche, plus de 52% des électeurs ont en effet choisi de ne pas se déplacer jusqu'aux urnes. Un record qui efface largement celui de 1998, où seuls 57,97% des Français avaient exprimé leur voix. Principales victimes de cette défection au niveau national, les listes de la majorité UMP-Nouveau centre n'ont récolté, selon une première estimation TNS-Sofres, que 26,7% des suffrages, soit sept points de moins, en moyenne, qu'en 2004.
En tête à l'issue du premier tour face à une droite pourtant rassemblée, le Parti socialiste – qui contrôle 19 des 22 régions métropolitaines – a, en outre, largement dominé le jeu à gauche. Avec 30% des voix, le parti de la rue de Solferino a nettement devancé Europe Ecologie, crédité de 12,3% des voix. Derrière ce trio de tête, le Front national, qui s'était maintenu dans 16 régions en 2004 - privant la droite républicaine d'importantes réserves de voix – a, toujours au niveau national, engrangé aux alentours de 12% des voix. Suit, à l'autre bout de l'échiquier politique, le Front de gauche (alliance du PCF et du Parti de gauche), auteur de 6,2% des voix (le NPA d'Olivier Besancenot a empoché 2% des suffrages). Enfin, comme lors des précédentes consultations depuis les législatives de 2007, le scrutin régional a confirmé la mauvaise forme du Modem. Au niveau national, le parti de François Bayrou a récolté 4% des votes.

Aubry déterminée

"C'est un message clair et fort qu'ont envoyé les électeurs aujourd'hui (dimanche)", a déclaré, aux alentours de 20h30, Martine Aubry, qui s'exprimait du siège du Parti socialiste. Fière d'un score "historique" pour le principal parti d'opposition, - et pour la gauche en général, dont le total des voix dépasse les 50% - la maire de Lille a appelé les électeurs "à amplifier" le mouvement dimanche prochain, lors du second tour. "Rien n'est joué, mais tout est possible", a-t-elle ajouté, indiquant qu'elle allait engager "dès ce soir (dimanche)" des négociations avec les partenaires du PS. D'un ton déterminé, Martine Aubry a toutefois martelé qu'il revenait au Parti socialiste, "nettement en tête à gauche", de "devoir rassembler" ses partenaires autour de lui. Un message qui s'adresse directement aux responsables écologistes, distancés dimanche soir malgré un score honorable, dans un scénario bien différent de celui des élections européennes du printemps 2009.
A droite, et jouant, justement, sur de possibles tensions à gauche entre les deux tours, François Fillon a au contraire loué "l'unité" des partis de la majorité, ainsi que "la clarté" et "la transparence" des programmes UMP-Nouveau centre. Malgré une stratégie qui n'a pas fonctionné au premier tour – la droite a réalisé son score le plus bas depuis 1986 - , le Premier ministre, dont la moitié du gouvernement est engagée dans ce scrutin, a estimé que "tout reste ouvert". "Les électeurs ne sont la propriété d'aucun parti", a ajouté le locataire de Matignon.

Bayrou grave

"Les Français sont de retour", s'est de son côté félicité Marine Le Pen, auteur de 20% des voix dimanche, en Nord-Pas-de-Calais. "Les électeurs ont remis le FN dans le jeu", s'est-elle réjoui en référence aux mauvais scores enregistrés depuis l'élection présidentielle de 2007. Alors que son père est lui aussi crédité de 20% des suffrages en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), la vice-présidente du Front national a appelé les électeurs "à confirmer et à amplifier" dimanche prochain le vote du premier tour.
Balayé dans les urnes, le Modem de François Bayrou lui fait le deuil de ce second tour. Le visage grave, le leader centriste a qualifié ce dimanche de "jour inquiétant". "La France va mal, l'abstention a battu des records et l'extrême droite est de retour", a-t-il encore dit à la tribune. Alors que, sur le plateau de France 2, Corine Lepage a parlé de score "catastrophique", remettant même en cause la personne même de François Bayrou, ce dernier a voulu croire en des jours meilleurs. "Une vérité ne cesse pas d'être vraie parce qu'elle est minoritaire", a-t-il philosophé, appelant les siens "à poursuivre le combat".
Toutes les informations, les résultats et les réactions à suivre sur leJDD.fr.

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