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jeudi 25 mars 2010

AMIENS Lee Cooper en cessation de paiement

Mercredi 24 Mars 2010, mis à jour à 18h20 

La direction de Lee Cooper a déposé, mardi, un dossier de cessation de paiement au greffe du tribunal de commerce d'Amiens. L'entreprise qui compte 130 salariés affiche, en 2009, un déficit de 18,3 millions d'euros. Ce vendredi matin, le tribunal décidera de sa mise en redressement ou en liquidation judiciaire. A lire dans notre édition de ce jeudi.

Les finances de Lee Cooper sont dans le 
rouge et son avenir se jouera, vendredi, au tribunal de commerce. 
Les finances de Lee Cooper sont dans le rouge et son avenir se jouera, vendredi, au tribunal de commerce.

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Mardi, la direction de Lee Cooper a déposé un dossier de cessation de paiement au tribunal de commerce. Vendredi, il sera décidé si la société est mise en redressement ou en liquidation
Il est loin le temps où la société Lee Cooper comptait 1 200 salariés à Amiens, Rivery, Doullens et Moreuil. Aujourd'hui, ils sont encore 130 à travailler sur le site de distribution et de stockage à Saint-Ladre. Site dont l'avenir dépend désormais du tribunal de commerce d'Amiens qui décidera, vendredi, de la mise en redressement ou en liquidation judiciaire de l'entreprise.
En cas de redressement, il s'agira ensuite de dénicher un repreneur car la situation financière s'est totalement dégradée.
En 2009, le déficit de la société amiénoise était de l'ordre de 18,3 millions d'euros. Les élus du comité d'entreprise, représentés par Danièle Carlier de la CGT, estiment que « la situation actuelle résulte d'une mauvaise gestion et de nombreuses irrégularités, en particulier au niveau du groupe ». Selon eux, « la trésorerie du site amiénois a été entièrement ponctionnée par le groupe sans espérer aujourd'hui de remboursement ».
Ils s'en prennent à leurs actionnaires, en particulier Sun Capital Partners, « qui ne soutient plus Lee Cooper alors qu'il en a les moyens ». Ce groupe américain pèse plus de 20 milliards de dollars.

Un bâtiment vendu et loué 500 000 euros par an

Au contraire ce groupe a vendu le bâtiment du site amiénois pour un montant de 5,3 millions d'euros à la société Tour Eiffel. « Désormais, nous le louons 500 000 euros par an », poursuit Georges Figueras de FO. Dans les comptes de Lee Cooper à Amiens, la somme de 19,8 millions d'euros a été ponctionnée suite à la liquidation de Lee Cooper International, société anglaise du groupe.
En parallèle, le groupe Sun Capital Partners a créé une société Lee Cooper à Chypre. « Cette société est dépositaire de la marque et s'occupe des licences. Sun ne s'intéresse qu'aux licences qu'elle veut garder dans le monde entier », précise Jean-Luc Champion de la CGC.
En 2009, les ventes de la société amiénoise ont commencé à diminuer : le chiffre d'affaires est passé en 5 ans, de 44,8 à 32,7 millions d'euros. L'entreprise a alors perdu un de ses plus gros clients (Vétimarché) et a été touchée par un plan social. En novembre dernier, 25 postes ont ainsi été supprimés.
Coup de théâtre en décembre : le groupe Sun Capital Partners (tout comme le second actionnaire JStar) décide de se désengager financièrement. « Les banques refusent aussi de nous suivre, du fait qu'il n'y a aucun actionnaire derrière nous ».
La direction de Lee Cooper a alors entamé une procédure de conciliation pour trouver un repreneur et éviter le dépôt de bilan. Une proposition a été faite, mais fin février, le dossier n'a pas abouti. « Tout ce qu'il nous reste aujourd'hui, c'est du stock, car même le bâtiment ne nous appartient plus ».
Le tribunal de commerce prendra sa décision, vendredi, et les salariés croisent les doigts pour qu'un repreneur se manifeste dans les deux mois. Car Lee Cooper doit livrer la collection d'hiver dès août en France, en Belgique, en Suisse... Sans apport d'argent et si elle manque la nouvelle collection, son avenir serait plus que compromis.
Par ailleurs, un droit d'alerte économique a été déclenché de la part du comité d'entreprise. « Un expert comptable travaille sur tous les documents et on compte s'en servir auprès de la justice ». Dans le collimateur, le groupe américain Sun Capital Partners. 

 

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