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jeudi 11 mars 2010

France: débâcle en vue pour la droite aux élections régionales

Publié le 07 mars 2010 à 14h05 | Mis à jour le 07 mars 2010 à 14h09 

Agence France-Presse
Paris
Les élections régionales des 14 et 21 mars s'annoncent comme une débâcle pour la droite française, victime de l'impopularité du président Nicolas Sarkozy à mi-mandat, et comme une chance de relance pour la gauche en vue de la présidentielle de 2012.
La gauche, qui dirige depuis 2004 déjà 20 des 22 régions (seules lui échappent la Corse et l'Alsace) ainsi que les quatre outre-mer, paraît en mesure, au vu des sondages, de faire encore mieux et de réaliser le «grand chelem», objectif de la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry.
«Je continue à penser que nous pouvons gagner toutes les régions, pas pour nous-mêmes mais pour les Français», déclare-t-elle cette semaine à l'hebdomadaire Paris-Match.
Dans ce scrutin aux modalités complexes, la majorité présidentielle et l'opposition socialiste sont données au coude à coude au premier tour avec 30% des voix. Mais au deuxième tour, le PS pourra compter sur le renfort des écologistes (11 à 14%) et des électeurs de la gauche radicale.
Les candidats de la majorité sont handicapés par l'impopularité du président (près de 60% d'opinions négatives selon les derniers baromètres) qui accumule les revers, et a dû affronter de vives polémiques pendant l'automne, en particulier sur la candidature de son fils de 23 ans à la tête d'un grand quartier d'affaires.
Le gouvernement a aussi lancé un débat sur l'identité nationale et l'immigration qui s'est enlisé après avoir donné lieu à une série de dérapages racistes.
Ceci alors que les Français sont avant tout inquiets de la situation de l'emploi. Le taux de chômage a atteint 10%, son plus haut niveau depuis dix ans, et devrait continuer à augmenter alors que Nicolas Sarkozy prévoyait fin janvier une baisse dans «les semaines et mois qui viennent».
La campagne s'est de fait résumée dans les médias à une série d'attaques personnelles, comme en région parisienne où des élus de l'UMP (droite présidentielle) ont accusé à tort un candidat socialiste d'être un délinquant multirécidiviste. L'abstention devrait être importante, autour de 50%.
Dans ces élections de mi-mandat pour Nicolas Sarkozy, le nombre élevé de ministres candidats (vingt) témoigne de l'engagement personnel du président français. Ce scrutin, pour des régions de plus en plus puissantes mais encore bien loin du poids des Länder allemands, aura des conséquences nationales.
A droite, Nicolas Sarkozy risque de voir son autorité contestée et sera sous pression pour une initiative politique, comme un remaniement gouvernemental. Un changement profond paraît cependant exclu, la popularité du Premier ministre François Fillon le rendant quasiment incontournable.
A gauche, ce serait une première éclaircie après des années noires. «La gauche doit encore convaincre les Français qu'elle peut faire mieux que la droite au pouvoir et avoir un candidat capable de rivaliser avec Sarkozy», relativise Bruno Jeanbart, de l'institut de sondages OpinionWay.
Une France résolument socialiste aux régionales permettrait à Martine Aubry de crédibiliser une candidature en vue de primaires que le parti compte organiser en 2011 pour sélectionner son candidat pour la prochaine élection présidentielle.
L'enjeu est aussi important pour sa rivale Ségolène Royal, qui s'est isolée au sein du PS ces derniers mois. Candidate dans son fief du Poitou-Charentes (centre-ouest), une victoire éclatante dans cette région, qui lui avait servi de tremplin en 2004 pour sa candidature à la présidentielle, la relancerait.
Le candidat préféré des sondages reste cependant Dominique Strauss-Kahn, actuellement directeur du FMI. Il aurait conclu un «pacte» avec Martine Aubry pour que les deux ne se présentent pas l'un contre l'autre aux primaires.

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