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dimanche 14 février 2010

Nos roses de la Saint-Valentin vident un lac au Kenya.



13.02.10 - 21:32
 
La rose est "La" fleur de la Saint Valentin. Si beaucoup se ruent chez les fleuristes pour l'offrir à l'être aimé, peu savent qu'elle nous vient de loin et que sa culture vide certains lacs du Kenya. Le biologiste David Harper tire la sonnette d'alarme.
La Saint Valentin est souvent l'occasion pour les amoureux de s'offrir cette jolie reine des fleurs qu'est la rose rouge, symbole de l'amour. Mais la Saint Valentin ne tombe pas au printemps, ces roses poussent donc soit dans des serres chez nous soit dans des pays chauds. Et c'est le cas pour une grande partie des fleurs vendues chez les fleuristes qui viennent du Kenya, de Colombie, d’Équateur ou de Zimbabwe. Là-bas, ces fleurs ont du soleil mais elles nécéssitent aussi beaucoup d'eau. Et c'est là que se pose le problème, les besoins en eau pour la floriculture dégradent le lac Naivasha, au Kenya. C'est le biologiste David Harper, fin connaisseur de la région qui profite de la fête des amoureux pour clamer haut et fort que le lac Naivasha se meurt.
En cause, la floriculture de masse qui est en plein boom au Kenya. Les exportations horticoles kényanes constituent l'une des principales sources de fleurs, roses et œillets, européennes. Autour du lac Naivasha, les immenses fermes industrielles dédiées à la floriculture emploient près de 3 000 travailleurs. Une véritable aubaine pour ce pays où 40% de la population est touchée par le chômage. Mais cette opportunité économique a ses revers.
Trop de pesticides et de pompages
L'utilisation massive de pesticides empoisonne l'eau et les pompages intempestifs ont vidé une bonne partie du lac. L'eau qui alimente les bidonvilles environnants retourne au lac sans aucun traitement assainissant. La plupart des plantes indigènes ont disparu. Et les cultivateurs consomment de grandes quantités de pesticides, dont de la chlorure de méthyle, qui menace la faune, la flore mais aussi habitants. "Si les choses continuent de la sorte, si aucune régulation n'est mise en place, dans moins de dix ans, le lac ne sera plus qu'un étang boueux malodorant", déplore le biologiste au journal suisse Le Temps.
Du Kenya aux Pays-Bas
Coupée au Kenya, la rose met peu de temps avant de se retrouver sur les marchés d'Amsterdam. Elle y est achetée par de grandes enseignes et se retrouve sur nos étalages avec la mention "Origine: Pays-Bas".
Comme la main-d'œuvre kényane est très bon marché, les ouvriers touchent entre 1 et 2 dollars par jour, et que cultiver des fleurs sous serres en Europe coûte aussi cher, le calcul est vite fait. D'autant plus que la culture en serre demande beaucoup d'énergies: de la chaleur et de la lumière pour la pousse, puis de bons frigos pour réfrigérer les fragiles roses après la récolte.
Une alternative équitable?
Certains producteurs responsables se sont réunis sous la bannière du commerce équitable. Ils traitent directement avec les acheteurs européens. "Ils ne représentent que 10% des producteurs et leurs pratiques ne concernent en rien l'environnement", souligne David Harper.
Heureusement qu'il existe de nombreux autres petits cadeaux à offrir à sa belle le jour de la Saint Valentin.


E. Watterman avec Le Temps

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