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jeudi 14 janvier 2010

PICARDIE L'avocat général refuse la relaxe aux Conti malgré les soutiens

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Devant la cour d'appel d'Amiens, il a requis des peines de 2 à 5 mois de prison avec sursis, refusant de « cautionner les dérapages ». La défense a plaidé la relaxe. Les ténors de la gauche ont tenté d'arracher le pardon des juges pour les salariés de l'usine de pneus.
Pourtant bonhomme, le président Pierre Foucart finit par s'agacer. « Mais enfin, vous observez que dans une sous-préfecture, les feuilles de papier peuvent s'appeler des dossiers ? »
Il est 15 heures. Le procès en appel des six salariés de Continental, condamnés à des peines de 3 à 5 mois de prison avec sursis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne, vient de débuter devant la cour d'appel.
Six mois après leur procès devant le tribunal correctionnel de Compiègne, les Conti ont radicalisé leur position. Face aux juges compiégnois, certains avaient reconnu « avoir bousculé un truc », « jeté des feuilles vierges » et même, pour l'unique femme prévenue, émis des regrets.
Désormais, ils contestent fermement, parfois jusqu'à la caricature. Les images des chaînes de télévision (TF1, France 2 et France 3), diffusées au cours de l'audience, montrent la jeune femme empoigner une pile de feuilles et la jeter par la fenêtre. L'avocat général Pierre Avignon remarque : « Sur les images, il y a des cotes sur ces dossiers. » Elle : « non, c'étaient des feuilles blanches ». Un ouvrier de 32 ans est filmé jetant un objet à travers une vitre qui se brise, dans un bureau dévasté. « Quand je bouscule cet objet, que je m'en vais de la pièce en courant, ce n'était pas volontaire, » assure-t-il. L'avocat général Pierre Avignon le presse : « Mais enfin, comment pouvez-vous dire que ce n'est pas volontaire ? Vous êtes seul dans cette pièce, vous prenez un objet et vous le jetez ! » Pour la deuxième fois, le président s'agace.
« Vous n'étiez pas sous l'effet de l'hypnose ? Ce n'était pas une folie ! »
À la barre, les ténors de la gauche, témoins de moralité, tentent d'arracher le pardon pour les Conti. Ils plaident « leur sens des responsabilités pendant le conflit » (Claude Gewerc, Parti socialiste) ou « la violence de perdre son travail » (Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière).
Les juges restent impassibles ; pas le leader CGT Xavier Mathieu qui se fend d'une blague discrète à l'intention de ses copains. « Ils ont tous été bons. Je ne sais plus pour qui je vais voter ».
Il est 18 heures quand l'avocat général prévient : « Je ne vais pas requérir la relaxe. Ce serait la porte ouverte à l'impunité. J'aime appeler un chat, un chat. Quand je relis les pièces, du dossier, je vois des témoignages, des faits, les photos et vos auditions. Vous n'avez rien prémédité mais on ne peut pas cautionner les dérapages. »
Le magistrat requiert des peines comprises entre 2 et 5 mois de prison assorties du sursis ou d'un sursis/travail d'intérêt général (TIG).

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