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mercredi 6 janvier 2010

Les contribuables islandais se rebiffent

 
Par RFI
 
 
Ils doivent être mis à contribution pour rembourser les gouvernements britannique et hollandais qui ont dédommagé de petits actionnaires après la crise financière. Mais les Islandais ne sont pas d'accord. Leur président les suit : il y aura un référendum pour trancher la question, avec un impact prévisible sur l'adhésion de l'Islande à l'UE.
Après des mois de tensions, Reykjavik avait fini par voter une loi permettant le remboursement des épargnants britanniques et néerlandais. Mais, face à la pression de la rue, le président Olafur Ragnar Grimsson refuse de signer cette loi qui coûterait très cher aux contribuables islandais.
Le président islandais s'attire les foudres de Londres et de La Haye en donnant raison à ses compatriotes qui ne veulent pas payer les erreurs de leurs banques. Près du quart des électeurs avait en effet signé une pétition demandant au président de dire « non » à la loi «Icesave» votée par le Parlement, laquelle oblige l'Islande à rembourser presque quatre milliards d'euros à la Grande Bretagne et aux Pays-Bas.
Ces deux pays ont indemnisé près de 300 000 Britanniques et Néerlandais, victimes de la faillite des banques islandaises. Aujourd'hui, Londres et La Haye demandent en vain réparation à Reykjavik. Le « non » du président Grimsson met Londres et La Haye dans l'embarras, vu que, dans l’immédiat, les créanciers ont peu de chances de revoir leur argent.
L’Islande doit d’abord organiser un référendum sur la question, ce qui peut prendre des mois. Ensuite, lors de ce vote populaire, il est très peu probable que les Islandais donnent leur accord pour sortir quatre milliards d'euros de leur poche. Un tel refus risque toutefois de ternir l'image de l'Islande qui veut faire son entrée dans l'Union européenne dans les meilleurs délais.
Au soir 5 janvier, le Fonds monétaire international a indiqué qu'il allait consulter les Etats membres du Fonds sur la suite qu'ils souhaitent donner à un prêt à l'Islande : le déblocage d'une nouvelle tranche d'argent dépend notamment de l'avis de représentants de pays dont la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.
Coup de froid entre Londres et l’Islande
La Grande-Bretagne et les Pays-Bas se disent extrêmement déçus par la décision du président de l'Islande. Car si le peuple islandais vote contre la loi lors du référendum, les citoyens britanniques et hollandais, qui ont investi massivement dans les banques islandaises, pourraient ne pas récupérer leur argent. La loi prévoyait en effet un remboursement échelonné dans le temps, de près de 4 milliards d'euros à ces investisseurs étrangers.
Alors à Londres, on n'est pas seulement déçu on menace également l'Islande. Un non au référendum pourrait avoir des répercussions sur les 7 milliards d'euros d'aides promises au niveau international en 2008 lorsqu'il s'est agit de sauver l'Islande de la faillite.
Le FMI, qui a lui même promis 1 milliard et demi d'euros de prêts et qui n'en n'a débloqué que la moitié pour l'instant, veut consulter ses Etats membres pour voir s'il est opportun de débloquer la moitié restante.
Les pays européens peuvent aussi faire pression au niveau diplomatique en n'appuyant pas la demande d'entrée de l'Islande dans l'Union européenne.
En résumé, la décision du président islandais de remettre en cause la loi sur le remboursement des avoirs étrangers, risque d'être lourde de conséquences.

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