Clocks for website
<a href="http://www.clock4blog.eu">clock for blog</a>
Free clock for your blog

mardi 26 janvier 2010

Chômage : les experts tempèrent l'optimisme du chef de l'Etat




Est-ce pour ne pas désespérer l'opinion publique ? Est-ce parce qu'il possède une botte secrète et s'apprête à annoncer de nouvelles mesures pour redresser la situation sur le marché du travail ? Le chef de l'Etat est apparu, lundi 25 janvier, assez catégorique sur les questions d'emploi, allant jusqu'à évoquer "le recul du chômage dans les semaines qui viennent", au risque de contredire les dernières prévisions du gouvernement.

Dans la foulée, le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi, Laurent Wauquiez, a annoncé mardi sur RMC que "la tendance a été bonne", en décembre 2009 ce qui pourrait laisser présager une embellie. Les chiffres de l'emploi sont rendus publics mercredi.
Par ailleurs, la consommation des ménages résiste. Selon l'Insee, la prime à la casse, dont le montant va diminuer, l'a tirée vers le haut en décembre 2009 (+2,1 % pour les produits manufacturés).
Toutefois, une hirondelle ne fait pas à elle seule le printemps. Dans le projet de loi de finances rectificative pour 2010 relatif au grand emprunt, présenté le 20 janvier en conseil des ministres, Christine Lagarde et Eric Woerth ont certes revu à la hausse, de + 0,75 % à + 1,5 %, leur hypothèse de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour cette année. Ils ont aussi révisé "légèrement" dans un sens favorable leurs prévisions de destructions d'emplois salariés, contrats aidés compris, qui tomberaient de 373 000 en 2009 à 71 000 cette année.
ENVIRONNEMENT POUSSIF
Mais, ont prévenu les ministres de l'économie et du budget, "l'organisation encore défavorable du marché du travail ne devrait pas s'inverser rapidement en 2010" en raison du "décalage habituel entre les évolutions d'activité et celles de l'emploi". Rien dans leurs perspectives économiques, arrêtées définitivement le 11 janvier, ne permet de conclure, comme l'a assuré Nicolas Sarkozy, que "le chômage va commencer à reculer dès cette année".
Dans sa note de conjoncture du 17 décembre 2009, l'Insee a prévu une "reprise laborieuse" avec une croissance trimestrielle de l'ordre de 0,3 % à 0,4 % début 2010. Dans cet environnement poussif, le taux de chômage, qui était de 7,8 % fin 2008, devrait continuer d'augmenter fin 2009 et début 2010 mais moins fortement qu'au creux de la récession. Il atteindrait quand même 9,8 % en France métropolitaine et 10,2 % si l'on ajoute les DOM.
Les conjoncturistes d'instituts privés et de banques sont encore plus affirmatifs. Mathilde Lemoine, directrice des études économiques et de la stratégie marché d'HSBC France, s'attend à une dégradation du marché du travail jusqu'en 2011. Pour 2010, l'économiste prévoit une croissance de 1,1 % et un taux de chômage de 10,7 %. Pour 2011, elle table sur une progression du PIB de 1,2 % et sur un taux de chômage de 11 %.
Pour Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l'Observatoire Français des conjonctures économiques (OFCE), une progression du PIB de 1,5 % peut permettre de stabiliser le taux de chômage en régime de croisière, mais pas en sortie de crise. "Il y a actuellement un immense réservoir de sans emploi qui ne figurent pas dans les statistiques du chômage : les 500 000 salariés en chômage partiel et les 140 000 personnes en contrat de transition professionnelle (CTP). On peut penser que si la situation de l'emploi s'améliore, ils en profiteront, sans que le chômage ne baisse. De même, et contrairement à une opinion répandue, l'activité a baissé beaucoup plus fortement que l'emploi dans les entreprises françaises. Elles devront ajuster dans les mois qui viennent leur situation de productivité. Compte tenu de l'état du marché du travail en France, il faudrait une croissance d'au moins 3 % pour faire reculer le chômage cette année", estime l'économiste.
D'où vient donc l'optimisme présidentiel ? Et d'où pourrait venir une amélioration plus rapide que prévu de la situation de l'emploi ? En l'absence d'un redémarrage marqué de l'activité, qui viendrait doper l'emploi, le recul du chômage ne peut provenir que d'une augmentation du nombre de salariés en activité partielle et/ou de l'allongement de ces périodes, ainsi que de nouveaux emplois aidés, notamment pour les jeunes.
Premiers frappés par la hausse du chômage, les moins de 25 ans ont vu baisser en 2009 le nombre de places qui leur étaient offertes dans le cadre des politiques de l'emploi (alternance, contrats aidés, etc.). "Personne ne sera abandonné", a également affirmé le chef de l'Etat à propos des chômeurs en fin de droit.
L'évolution de la population active peut aussi jouer sur le niveau du chômage. Le nombre d'actifs ne progresserait, selon l'Insee, que de + 24 000 au premier semestre 2010 après + 74 000 en 2009.
Claire Guélaud
Article paru dans l'édition du 27.01.10
Abonnez-vous au Monde à 17€/mois

_____________________________________________________________________

Mon commentaire :

rassurer pour cacher les 750 000 personnes qui
vont se retrouver en
fin de droits
d'ici à fin 2010. 

Donc sans ressources,
une bombe à retardement en quelque sorte.....


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire