Clocks for website
<a href="http://www.clock4blog.eu">clock for blog</a>
Free clock for your blog

samedi 14 novembre 2009

Le vrai visage de Nicolas Sarkozy.

Depuis que Nicolas Sarkozy est Président, il a conçu une stratégie politique qui l'expose et le surexpose au regard des caméras - à notre regard de citoyens et d'observateurs -, quasiment quotidiennement ; comme aucun de ses prédécesseurs.

Lassés par la multitude de ces discours que les chaînes d'information en continu diffusent, désormais, systématiquement, simultanément et en intégralité, nous avons largement perdu le goût d'observer vraiment, voire d'écouter, celui qui préside notre pays.

Généralement, d'ailleurs, lors de ces discours, qui arrivent quelques minutes avant, dans les rédactions, par fax ou par mail, l'improvisation n'a pas du tout sa place.

À tel point que l'on a vu, récemment, comment le Président "ne sort jamais des clous", et peut se piéger lui-même, en répétant malencontreusement le même discours plusieurs fois, plutôt que de se laisser aller à quitter des textes trop formatés.

Alors que je travaillais, ce 11 novembre, avec mes camarades, pour fabriquer le "Sarkoinfo" (clic clic clic), pour BFM-TV, j'ai eu la chance de tomber sur l'intégralité d'un discours étonnant qu'absolument aucun média n'a entièrement diffusé ou repris.

Un discours nullement destiné aux chaines d'informations en continu.

Un discours dont aucun média n'a, à mon sens, mesuré la véritable "valeur".

Un discours absolument pas cadenassé, ni contraint.

Un discours dans lequel le Président s'est "déboutonné" comme, pour ma part, je n'ai pas l'impression qu'il l'ait fait, depuis qu'il est élu.

Un discours qui, d'ailleurs, ne figure pas sur le site de l'Élysée (clic clic clic).

Il s'agit de la remise de sa légion d'honneur, le mardi 10 novembre, à l'acteur Dany Boon (clic clic clic).

Nicolas Sarkozy y avoue, d'ailleurs, étrangement et soudainement (peu après 7'40"), que la présence d'une caméra l'empêche d'aller aussi "loin" qu'il le souhaiterait :

"... Faut que je fasse attention... Parce qu'il y a une caméra... Je ne savais pas... Sinon vraiment, je... J'aurais été beaucoup plus loin... Enfin bon..."

Ici, nous n'en saurons pas davantage.

On pourrait, un peu rapidement, penser, au premier abord, que par rapport aux discours politiques considérés comme sérieux et officiels, ces quelques onze minutes n'ont aucun intérêt, vu le "sujet".

Détrompez-vous.

Prenez le temps nécessaire pour regarder et écouter le Président.

Parfois tendre, parfois drôle, parfois blessant sans le vouloir, ni s'en rendre compte (sur les parents de Dany Boon : "ça commençait pas terrible", "question rêve on part de loin", "ça s'aggravait de plus en plus...", ou sur une première vocation de balayeur : "vous aviez une juste appréciation de vos qualités spontanées"...), parfois choquant, parfois même équivoque, Nicolas Sarkozy dit ce qu'il pense et pense ce qu'il dit.

Vraiment.

Regardez et écoutez le Président de la République sortir très largement de son texte et des fiches, trop écrites, de ses conseillers, pour lâcher, sans le moindre complexe ni la moindre inhibition, le fond de sa pensée sur les sujets qui lui tiennent le plus à cœur : l'origine, les origines, l'immigration, l'identité - nationale ou pas - , l'amour, les femmes, le couple, la religion, le parcours accompli, la réussite, le succès, la popularité, les honneurs - ceux qui les méritent, ceux qui les reçoivent -, la "pensée dominante", les artistes, les "faux intellectuels", la France, "pays où tout est possible" ...

Parce qu'en célébrant le si populaire Dany Boon, Nicolas Sarkozy délivre, en creux, un formidable et fascinant autoportrait de lui.

Et, finalement, c'est, sans doute, ce discours que quasiment personne n'a vu, ni entendu, qui ressemble le plus au vrai Nicolas Sarkozy...


Le vrai Nicolas Sarkozy devant Dany Boon
par LePostfr
Mon commentaire :

dans ce discours nous retrouvons la même suffisance, irrespect, l'insolence, le mépris de notre Père de la Nation. Je suis abasourdi par ce discours méprisant, opportuniste, irréel, limite xénophobe, méprisant les classes moyennes.
Monsieur Nicolas, rares sont les Français nés avec une cuillère d'argent dans la bouche....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire