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mardi 3 novembre 2009

Et si.....?

Les seuls dont n'a pas entendu parler durant cette crise ceux sont bien les assureurs vie et pourtant investisseurs institutionnels ils ont certainement pris un bouillon dans cette affaire. Pourquoi ce silence qui plombe la vérité alors qu'aux États-Unis le scandale voir le jour.


Les assurances-vie prochaines victimes de la crise ?


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© JoLin - Fotolia.com L'immobilier et les banques ont été les premières victimes de la crise financière. Ont suivi les places boursières, et donc les entreprises cotées, la totalité des sociétés, privées de la ressource du crédit, et les consommateurs, pénalisant les entreprises dans un cercle vicieux qui a débouché sur une récession généralisée. Mais la crise pourrait bien s'attaquer à de nouvelles cibles, les assureurs-vie. Et si le danger qui plane sur ces derniers ne doit pas être négligé, il l'est encore plus sur l'ensemble de l'économie tant ces sociétés en sont un maillon important. Voici pourquoi.

Les compagnies américaines sur la sellette.

Les assureurs-vie américains sont en difficultés. Si AIG, dont l'assurance-vie est une activité importante, a déjà été sauvé par l'Etat fédéral, d'autres se voient dans l'obligation de quémander de l'aide.  Allstate, Ameriprise, Hartford Financial, Lincoln National, Principal Financial et Prudential ont reçu le 15 mai 2009 l'accord de l'administration pour avoir accès au plan de recapitalisation des banques (Capital Purchase Program, CPP). Une demande formulée dès avant la mi-novembre 2008, assure un porte-parole de l'administration Obama.
Si les sommes qui seront consacrées à chacun n'ont pas encore été précisées par le Trésor US, elles s'annoncent conséquentes. Hartford a fait savoir que l'accord des autorités portait sur une recapitalisation de 3,4 milliards de dollars. Une paille, certes, face aux 170 milliards reçus par AIG, mais qui sait de quoi l'avenir sera fait.
Si le premier assureur-vie du pays, Metlife, a été jugé suffisamment capitalisé par l'Etat américain, il n'en a pas moins annoncé une perte de 574 millions de dollars au premier trimestre. Et d'autres assureurs ont eux tenté vainement de faire partie du plan de recapitalisation. Ainsi de Genworth Financial, qui était prêt à s'emparer d'une banque du Minnesota pour pouvoir disposer du statut de holding bancaire et être ainsi éligible. Las, le Trésor a dit non et le cours du groupe s'est effondré de près de 18% en une séance.
 

 
Les grands assureurs européens proposant de l'assurance-vie sont eux aussi à la peine, avec des résultats 2008 pour beaucoup moribonds voire carrément catastrophiques. Sans compter un début 2009 pas forcément prometteur.
Le britannique Aviva, qui se présente comme le premier assureur-vie et épargne retraite sur le vieux continent, affiche par exemple une perte de 885 millions de livres  (près d'un milliard d'euros) en 2008, contre un profit de 1,5 milliard de livres un an plus tôt. L'allemand Allianz a perdu pas moins de 2,4 milliards d'euros en 2008, contre près de 8 milliards de bénéfices un an plus tôt, avec un chiffre d'affaires en recul de 5%. Le seul 4e trimestre a été l'occasion d'une perte de 3,1 milliards. Et le 1er trimestre 2009 livre un résultat net de 29 millions d'euros bien ridicule une fois comparé au 1,15 milliard gagné sur la même période en 2008.
Toujours au premier trimestre 2009, le numéro 1 de l'assurance-vie en Norvège, Storebrand, a plongé dans le rouge avec une perte de 95,4 millions. Douze mois auparavant, il affichait un bénéfice de 150,6 millions.
L'italien Generali est, lui, parvenu à rester positif en 2008, avec cependant un résultat net de 861 millions d'euros à comparer aux près de 3 milliards de bénéfices de l'année précédente. Le résultat opérationnel de l'assurance-vie est passé de 2,7 milliards en 2007 à 1,98 milliard en 2008. Et au premier trimestre 2009, le résultat net du groupe est tombé à 104 millions contre 910 millions un plus tôt.
Les compagnies françaises ne sont pas épargnées. Axa a enregistré un bénéfice en recul de 83%, à 923 millions d'euros, après avoir perdu 1,24 milliard d'euros au second semestre, sa première perte en sept ans. De son côté, CNP Assurance a vu son bénéfice fondre de 40% l'an dernier, à 731 millions d'euros. Le groupe s'est en revanche félicité de la hausse de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2009 : +25% grâce au rebond... de l'assurance-vie en France et en Italie.
 

 
La relative fragilité des groupes d'assurance et d'assurance-vie fait peser un risque majeur sur l'économie. Un risque à la hauteur des sommes engagées à travers le monde dans ce produit financier : en 2007, selon le réassureur Swiss RE, les assureurs-vie ont collecté pas moins de 4 061 milliards de dollars de primes. En France, on le rappelle, l'encours total à mars 2009 s'élève à 1 158 milliards d'euros.
Le scénario catastrophe et redouté est le suivant. D'abord, la faillite d'un ou de plusieurs acteurs de l'assurance-vie. Celle-ci, outre qu'elle léserait des dizaines de milliers de clients (les fonds de garantie n'étant pas dimensionnés), pourrait entraîner une perte de confiance des épargnants. Ces derniers s'empresseraient alors de récupérer les sommes déposées dans leur assurance-vie -les Américains parlent de "Run on the bank".
Or, les compagnies d'assurance n'ont pas à disposition suffisamment de trésorerie pour répondre à une demande massive, puisque les sommes investies par les clients sont placées dans des fonds, eux-mêmes composés d'obligations d'Etat et d'entreprises, d'actions, et enfin d'un peu de cash. Sur le second semestre 2008, on constatait sur les fonds euros (privilégiés par les épargnants parce que garantis par les assureurs) la répartition moyenne suivante : 63% d'obligations, 16% d'actions, 12% d'immobilier et 9% de trésorerie. En plus de cette trésorerie, les assureurs disposent aussi de leur provision pour participation aux excédents (une réserve formée à partir des bénéfices de l'exercice précédent).
Pour disposer de liquidités, les assureurs n'auraient alors pas d'autre choix que de vendre les actions détenues dans un premier temps, et, dans un second temps, si cela s'avérait insuffisant, d'en faire de même avec les obligations. Une vente massive de titres dont il ne pourrait découler qu'une baisse généralisée et brutale des cours. Bref, un krach boursier, touchant même les plus grandes entreprises qui se verraient de plus privées de leur capacité d'endettement via les obligations pour se développer.
 

 
Les scénarios catastrophe ont cela de rassurant qu'ils sont souvent considérés comme improbables. Et c'est pour cela que les assureurs-vie n'hésitent pas à garantir (sur leurs fonds propres) le capital déposé sur les fonds en euros alors que ces fonds peuvent connaître des variations à la baisse.  
Pourtant, en la matière, le risque n'est pas nul, comme l'a prouvé l'américain AIG, qui avec ses 1 400 milliards de dollars d'encours en assurance-vie a heureusement été sauvé par Washington.  
Plusieurs facteurs encouragent à la plus grande vigilance. D'abord, on l'a dit, la faiblesse du montant des liquidités. Celles-ci composent une part minime des différents fonds investis mais, de plus, les piètres rendements de 2008 n'ont pas permis d'en accumuler de supplémentaires.
Pire, bon nombre de sociétés ont dû puiser dans leur provision pour participation aux excédents (PPE) pour offrir des rendements à la hauteur des attentes de leurs clients. CNP Assurances a ainsi prélevé 19% de sa PPE l'an dernier, un "prélèvement limité", estime le groupe dans son rapport d'activité. Il est vrai que chez GMF Vie, la direction a admis avoir utilisé 40% de sa PPE "pour hisser notre taux à 4,40%". Suravenir, filiale du Crédit Mutuel, est, elle, allé jusqu'à piocher 54% de sa réserve. Enfin, certains assureurs comme Afer n'avaient encore récemment tout simplement pas de PPE. Ou n'en n'ont toujours pas.
Autre danger, avec des fonds majoritairement composés d'actions et d'obligations, les assureurs sont exposés aux fragilités du marché. Si l'on peut considérer les obligations d'Etats comme quasi sûres (l'Islande nous rappelle que tout peut arriver), celles des grandes entreprises le sont moins qu'avant. (Cette fois, c'est General Motors qui nous le rappelle).
Enfin, les exigences de transparence des assureurs-vie et de leur fonds en euros ne sont pas aussi drastiques que celles des banques. Pendant combien de temps un assureur pourrait-il masquer ses pertes, quitte à utiliser les fonds récoltés auprès de certains clients pour en rembourser d'autres ? Des pratiques bien entendu malhonnêtes qui pourraient discréditer tout un secteur.

Au-delà du risque systémique pour l'économie, la faillite d'un assureur-vie peut être pénalisante pour l'assuré. Surtout si le fonds en euros garanti par l'assureur affiche des pertes et que l'assureur ne peut plus les combler.
Si l'assuré n'est pas parvenu à retirer les sommes épargnées avant la faillite, et si le portefeuille n'est pas repris par un autre établissement, il n'est couvert par le fonds de garantie des assurances de personnes qu'à hauteur de 70 000 euros par contrat et par assureur. Mais, tout comme le fonds de garantie des banques, ce fonds ne serait pas capable de faire face à une faillite d'ampleur, seul l'Etat pourrait (à nouveau) se porter garant. 
Cependant, racheter les sommes présentes sur un contrat d'assurance-vie n'est pas indolore. Des pénalités peuvent exister selon les contrats (jusqu'à 5% des sommes rachetées) mais surtout cela signifie dire adieu à l'exonération d'impôt promise après huit ans de vie du contrat. Et l'addition auprès du fisc peut être salée selon la date du retrait : jusqu'à 35% des sommes hors prélèvements sociaux de 12,1% dans le cas d'un prélèvement forfaitaire libératoire. L'autre cas étant de soumettre les sommes à l'impôt sur le revenu.
Que faire alors si l'on est d'un naturel prudent ? Si retirer des sommes peut être extrémiste, en replacer pour profiter de taux attractifs peut en revanche être évité. Car, pendant une crise économique, l'essentiel n'est pas de gagner 2% de plus mais de sortir sans perte... Après les points bas atteints en mars 2009, les marchés actions marquent une pause et pourraient même repartir à la hausse en cas de bonne surprise (attendue) sur le PIB américain dès le deuxième trimestre. Mais la crise ne sera résolue que lorsque les 5 millions d'Américains qui ont perdu leur emploi en 8 mois retrouveront du travail, ce qui n'est pas encore le cas.


Mon commentaire :
 
Il est certain qu'avec cette conjoncture et le manque de transparence des assureurs je ne m'engagerai pas dans un contrat de quelque nature qu'il soit. Là aussi à vouloir faire de la spéculation on met l'ensemble des assurés dans une situation très délicate.
Enfin rappelez-vous qu'une compagnie allemande l'année dernière a déposé le bilan et a été déclarée en faillite mais le plus grave c'est que le tribunal a ordonné la poursuite des paiements par les clients des contrats en cours pour renflouer la dite compagnie.....
Alors à qui le tour ?

Sources JN

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