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vendredi 9 juillet 2010

La gabegie incontrôlée se poursuit


La gabegie incontrôlée se poursuit

Rebelote : comme elle l'avait déjà fait en 2009, la Cour des comptes a refusé de certifier la régularité et la sincérité des comptes du régime général des salariés du privé.
Pour la deuxième année consécutive, la Cour des comptes refuse de certifier, dans son rapport annuel, que les comptes de la branche vieillesse de la Sécurité sociale soient "réguliers, sincères et donnent une image fidèle de la situation financière et du patrimoine". Ce qui, tout euphémisme mis à part, signifie qu'ils sont mensongers et maquillent les réalités. Avant de prétendre ramener à l'équilibre le budget des retraites, le gouvernement ferait donc bien de demander aux caisses de remettre leur gestion en ordre.
L'an dernier, la Cour avait en effet relevé pas moins de neuf dysfonctionnements suffisamment graves pour la dissuader d'avaliser les comptes de la CNAV. Un seul y aurait cependant suffi ! Or, cette année, elle en recense encore sept.
Ainsi, les magistrats déplorent les insuffisances du contrôle concernant la liquidation des retraites. 7,5 % des pensions – contre 5,4 % l'an dernier – comportent une erreur, ce qui représente plus de 900 000 retraites ! Par ailleurs, les erreurs commises dans le calcul du montant des pensions ne sont pas révisées ou font l'objet d'une révision erronée... Ces défaillances sont révélatrices à la fois de la complexité du système et du manque de sérieux de ses "gestionnaires".
Pour la bonne bouche, les magistrats épinglent également la MSA, caisse de retraite des agriculteurs, dont ils ont également refusé de certifier les comptes. La CNAV n'en comble pas moins son déficit (341 millions d'euros en 2009), les yeux fermés et sans avoir la moindre possibilité de contrôler ses activités. C'est beau, c'est grand, c'est généreux, le régime général !
Rappelons que la CNAV est elle-même dans le rouge vif : le "trou" annoncé pour 2010 dépasse 11 milliards d'euros...
La responsabilité de cette situation incombe évidemment aux "gestionnaires" de la CNAV, syndicats et fonctionnaires. Mais le premier coupable reste l'Etat lui-même, qui, chapeautant la CNAV, est le véritable maître à bord de ce rafiot qui fait eau de toute part.
L'expérience montre que l'administration échoue le plus souvent à se contrôler elle-même. C'est pourquoi, avant de demander aux Français de nouveaux efforts, les hommes politiques doivent commencer par instaurer un contrôle réellement indépendant – donc effectué par un organisme privé – sur la gestion de nos retraites.

Bien cordialement,
Marie-Laure Dufrêche
Déléguée Générale

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