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mardi 1 juin 2010

Argent sale: l’effet boomerang touche le clan Sarko


Ainsi, c’est confirmé : le clan sarkozyste a bien, en 2003, tenté de détourner à son profit les rétro-commissions générées par un important contrat signé avec l’Arabie Saoudite (le contrat Mikso) portant sur des systèmes de protection militaro-policière (je vous en avais déjà parlé ). Hortefeux et Guéant, envoyés par Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, se sont même rendus sur place pour s’assurer que le magot leur serait bien réservé. Mais les chiraquiens, en surenchérissant sur ordre du président de la République (Jacques Chirac donc) ont fait capoter l’opération.

C’est l’intermédiaire libanais Ziad Takieddine qui l’a révélé hier dans le Journal du Dimanche.
On avait déjà assisté à la même chikaya interne entre chiraquiens et balladuro-sarkozystes pour faire main basse sur l’argent sale généré par les contrats d’armement Sawari II avec l’Arabie Saoudite, puis Agosta, portant sur des sous-marins livrés au Pakistan — contrat ayant sans doute été à l’origine de l’assassinat de douze ingénieurs français en représailles du fait que les chiraquiens avaient interrompu le paiement des commissions promises par les balladuro-sarkozystes.
Le plus drôle, c’est que l’aveu de Ziad Takieddine lui a en partie échappé car, mis en cause dans cette affaire, accusé d’avoir en tant qu’intermédiaire négocié des sur-commissions permettant ensuite de grossir la part des rétro-commissions destinées à financer la campagne électorale de Balladur, dont Sarkozy était le directeur et le trésorier, le Libanais a fait ses révélations au JDD, sous la pression du camp sarkozyste, pour nier sa responsabilité et mouiller Jacques Chirac et Dominique de Villepin.
Manque de bol, cela ne l’a pas empêché de déclarer : « Dans l’entourage de Sarkozy, il y a des gens qui parlent et voyagent trop. C’est imprudent ».
Autrement dit : la chasse aux rétro-commissions pour nourrir un trésor de guerre électoral, ça continue !
Quel monde !

L’autre terrorisme de la bien-pensance
Je participais hier à Montpellier à une confrontation sur le thème de la dictature de la bien-pensance : autrement dit cette tendance à empêcher tout débat en diabolisant et même en fascisant la contradiction.
Un bel exemple nous est fourni par le chroniqueur du Figaro Ivan Rioufol. Evoquant en effet le livre de Régis Debray qui pose avec brio des questions dérangeantes concernant l’évolution d’Israël et la radicalisation ultra-communautariste de certains des défenseurs inconditionnels, en France même, de la politique de Nettanyaou, Rioufol accuse tout simplement l’auteur — Debray — de complicité objective avec les antisémites. Alors que Régis Debray au contraire manifeste une évidente sympathie à l’égard de l’Etat juif à l’image duquel certaines dérives, estime-t-il, font du mal. Même réaction donc, que celle Roudinesco accusant Onfray de dérive antisémite et fasciste pour avoir osé critiquer certains aspects de la psychanalyse freudienne.
Ainsi, une certaine droite réac réagit-elle exactement de la même façon, intellectuellement terroriste, qu’une certaine gauche bobo adepte d’un politiquement correct à tout crin. Rappelons que le même Ivan Rioufol avait traité les adversaires de la guerre d’Irak de complices objectifs de Saddam Hussein.
J’ai d’autant pu pointer cette contradiction que en l’occurrence mon contradicteur Eric Zemmour était absent, s’étant fait la malle avant le débat. A la grande déception des 1200 personnes présentes dans la salle.

Un autre exemple de bien-pensance, Le Parisien a publié un sondage CSA qui montre que, malgré les déclarations d’Eric Zemmour et quelques autres et l’écho inouï qu’on leur a donné, 28% des Français seulement contre 67% considèrent que « les Arabes sont plus souvent délinquants que les autres ». Or le sondage était présenté, par les tenants de la gauche bien-pensante cette fois, comme la preuve que le racisme progresse dangereusement dans notre pays. Comme si un certain antiracisme de confort avait besoin du racisme pour se conforter.

Il a changé
Notre grand leader a changé, paraît-il. Qu’est-ce que cela serait s’il n’avait pas changé ? En effet, à l’issue d’un fait divers sanglant, une policière municipale a été tuée : il s’en est aussitôt emparé et l’a privatisé.
La France a finalement été sélectionnée pour accueillir la coupe d’Europe de foot : il s’est aussitôt emparé de l’événement et l’a privatisé.
On célèbre le 70e anniversaire du discours du 18 juin : il s’empare de cet anniversaire et aussitôt privatise sa célébration.
Les protestants réunissent un colloque pour fêter l’anniversaire du philosophe Paul Ricoeur : il s’empare de la cérémonie et la privatise. Comme il n’avait jamais entendu parler de Ricoeur, il a lu un discours qu’on lui avait préalablement rédigé et dans lequel on citait le philosophe allemand Husserl qu’il a appelé « Rouslot ».
Il avait également privatisé le plan européen de sauvetage de l’euro, mais depuis quelques jours il a bizarrement tendance à le re-nationaliser et même à l’européaniser.

Dimanche 30 Mai 2010
Jean-François Kahn

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