LA REFORME DES RETRAITES.
La Gazette Picarde le 28 mai 2010.
Actuellement, journalistes, syndicats semblent se tromper de terminologie et de sémantique sur la présentation de la réforme de la retraite.
Du moins c'est mon avis.
Je ne comprend pas que les esprits se focalisent sur l'âge limite de la retraite qui pourrait être bien au-delà de 60 ans dans la mesure où cette limite est fonction du nombre d'années de cotisations.
Alors quarante deux ans de cotisations restent 42 ans. C'est alors l'âge d'entrée dans la vie active qui pose problème.
Une erreur à mes yeux est d'avoir voulu depuis des décennies faire des cols blancs avec des bacs +5,6 et plus qui commence à travailler à 28 ou 29 ans (lorsqu'ils trouvent du travail dans leur qualification). Alors les manifestations ne servent à rien si ce n'est à mettre un peu de trouble dans cette société qui est déjà bien mal en point.
La réalité du problème est que les gouvernements quels qu'ils soient ne prendront jamais les bonnes décisions.
Dans un pays où il existe 39 ou 43 caisses de retraite différente il serait grandement temps de synthétiser et d'uniformiser toutes ces structures coûteuses et inutiles.
Pragmatique par nature je pense qu'il faudrait aujourd'hui n'avoir qu'un seul organisme gérant les retraites des salariés, un seul taux de cotisation pour tous, la même retraite au terme et la possibilité avec décote ou surcote de prendre sa retraite à l'âge voulu par le salarié.
Mais voilà cela représente des milliers d'emplois à supprimer, des immeubles à réhabiliter, des administrateurs à reclasser, des fonctionnaire à licencier....alors la volonté y est peut-être mais pas le courage.
Alors le petit peuple ou la France d'en bas va encore payer de sa personne, pardon de son porte monnaie pour payer une réforme qui ne servira à rien tout autant que les diverses et multiples réformes de la Sécurité Sociale qui devaient ramener l'équilibre de ce régime qui présente toujours à ce jour des milliards d'Euros de déficit.
Un second aspect de cette réforme est plus insidieux, il est en train de persuader les Français de faire eux-même leur retraite par le biais de la capitalisation. Cela m'inquiète beaucoup car durant la crise les assureurs, investisseurs institutionnels, ont certainement soufferts plus que les banques mais nous avons sur ce sujet un vide d'informations qui me semble en dire long. Ces placements divers par capitalisation sont intéressants par temps calme mais pas par temps de crise où l'assuré peut se voire dépouiller de toute son épargne. A nouveau je vais passer pour un oiseau de mauvaise augure mais tout ce que j'ai pu écrire arrive et les économistes et certains journalistes rejoignent mes divers points de vue avec bien entendu plus de brio que moi et avec des termes plus professionnels.
Alors vous y croyez toujours vous ? Moi non !
Enfin c'est juste mon avis.
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