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jeudi 18 février 2010

Une locataire retrouvée chez elle à l'état de squelette



Publié le mercredi 17 février 2010 à 10H26 

LES morts ne font pas de bruit. C'était bien calme, depuis deux ou trois ans, dans cet appartement de la rue Marcel-Thil à Reims, au quartier Clairmarais. Les voisins pensaient que la locataire était partie. En fait, elle se trouvait toujours chez elle.
Sa dépouille réduite à un tas d'ossements a été découverte lundi matin à l'occasion de la visite d'un huissier saisi d'une procédure en raison de multiples impayés. D'après les premiers éléments de l'enquête, un suicide serait la cause probable du décès de la victime dont l'identification formelle n'aura lieu qu'avec l'autopsie prévue aujourd'hui.
Il n'y a cependant aucune raison de penser qu'il puisse s'agir d'une autre personne.

Morte sur le canapé


C'est le serrurier venu ouvrir la porte qui a fait la macabre découverte. Il accompagnait l'huissier de justice venu procéder à un inventaire du mobilier avant saisie. La gardienne de l'immeuble était la troisième personne présente. Elle n'en a pas dormi de la nuit. Elle raconte.
« L'huissier est passé la semaine dernière pour me demander si j'acceptais de l'assister avec le serrurier. J'ai dit oui. Le rendez-vous a été pris pour lundi 10 heures. Nous sommes arrivés tous les trois devant l'appartement. Le serrurier a ouvert la porte. Ça ne sentait pas bon. Je suis restée sur le palier avec l'huissier pendant que le serrurier rentrait tout seul. Il est allé au fond de l'appartement. On l'a vu revenir tout blanc. Il nous a dit : « il y a un squelette ». On a tout de suite prévenu la police. »
Les ossements mêlés à de la poussière et des restes putréfiés se trouvaient sur un canapé. Certains étaient tombés à côté. Depuis quand la femme est-elle décédée ? « Ça fait au moins deux ans que je ne l'ai plus vue, peut-être trois », croit se souvenir sa voisine de palier. La gardienne pencherait plutôt pour quatre ou cinq ans (printemps 2005), mais un courrier retrouvé dans l'appartement date de 2007, ce qui semble corroborer les dires de la voisine. « C'est difficile de se souvenir. C'était quelqu'un de très discret. »

Le voisinage n'a rien senti


Agée d'une quarantaine d'années, la locataire avait emménagé en juillet 2003 dans cette copropriété de dix étages située au 71 de la rue Marcel-Thil. Elle vivait alors en couple, mais son conjoint l'a ensuite quittée. Elle n'avait plus de contact avec lui, ni avec sa propre famille (elle n'a pas d'enfants).
Les problèmes d'impayés ont commencé de son vivant. La gestion du dossier a pris du temps. « Plusieurs fois, le propriétaire de l'appartement m'a contactée pour me demander si je voyais cette personne », indique la gardienne. « Je lui répondais qu'on n'avait plus de nouvelles. Le courrier s'accumulait dans la boîte aux lettres. J'en ai souvent parlé avec d'autres habitants de l'immeuble. Pour nous, elle était partie sans laisser d'adresse. »
Les locataires n'ont senti aucune mauvaise odeur, mais cela ne surprend pas la voisine de palier. « Elle avait posé une porte blindée. Il n'y avait pas d'interstice. »
L'autopsie pratiquée aujourd'hui devrait permettre d'établir la date approximative du décès. La dépouille de la victime sera ensuite restituée à la famille pour lui offrir - enfin - une sépulture décente.

Fabrice CURLIER

2 commentaires:

  1. C'est affligeant cette histoire... Les gens deviennent de plus en plus individualistes. La faute à qui ???
    Belle journée. BISOUS.

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  2. La Gazette Picarde18 février 2010 à 15:00

    Marité, la société s'isole dans l'égoïsme, le mode de vie "moderne" ne laisse aucune place paradoxalement à la communication entre les individus. La télé, les avancés technologiques, les loisirs, les fausses priorités superflues, le travail sont sans doute responsable. Tant que certaines valeurs ne seront pas remises au goût du jour nous avons du souci à nous faire.
    Bisous picards.
    Christian.

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