"Il y a un VRAI danger, c'est les blogs avec les informations que les gens diffusent!"
Vous êtes tous des méchants internautes anonymes, le "web-poubelle", des journaleux sans scrupule... Parce que vous vous exprimez. Sur mon profil en plus parfois, en affirmant des insanités ou que mes articles sont vides de sens, un scandale !
Depuis quelques temps un débat, que dis-je... un faux débat occupe les esprits, enfin du moins l'esprit de certains politiques, journalistes et blogueurs.
1) D'un côté, les méchants : Ceux qui publient des informations scandaleuses ou qui contribuent à leur publication... Blogueurs anonymes et journalistes boiteux, prêts à tout pour faire du buzz, qui modèrent a posteriori des posts sans états d'âme, sans recouper, sans vérifier, sans foi ni loi.
Et ils défendent en plus ces mécréants, une "pseudo liberté d'expression", chère à tout citoyen qui se respecte, chère à tout journaliste qui veut bien faire son métier, avec quelques dérives certes, comme un souffle nouveau dans cette société sclérosée... une horreur.
2) De l'autre, les bons journalistes et leurs lumineux penseurs, garant de la bonne information et de la modération a priori, qui pointent du doigt (Dieu merci) ces méchants blogs anonymes et citoyens à l'origine de tous les maux, du "casse toi pauvre con" (Le Parisien) au "Quand il y a un ça va... C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes!" (LCP/Le Monde), en passant par l'affaire Mitterrand, "la mauvaise vie" (FN, UMP, PS) ou Tiger Woods (les tabloïds et la presse people) : Mauvais blogueurs-citoyens anonymes ! Vous n'avez pas honte ??
Frédréric Mitterrand fustige les blogs
envoyé par LePostfr. - L'info internationale vidéo.
Comme le dit Frédéric, "Il y a un VRAI danger, c'est les blogs avec les informations que les gens diffusent... On peut dire n'importe quoi avec un air de vérité... ça passe de l'intox à l'information..." "Le royaume de la rumeur..." complète le journaliste, et Frédéric reprend "Tiger Woods a été démoli par une vague de blogs gigantesque etc... C'est quelque chose quand même qui ressemble à ce qu'étaient les lettres anonymes autrefois." Et bla bla bla...
Heureusement que de vrais journalistes, grand professionnels de l'investigation existent et nous parlent d'une seule voix.
Ils tiennent bon la "barre du Bien" pour dévoiler au grand jour le manque de qualité, le manque de fiabilité et les intentions détestables... pour la démocratie, pour le journalisme intègre, pour la profession, pour la politique et pour la vie.
Ils sont plusieurs à faire de la résistance pour le meilleur des mondes, stigmatisant cette dérive populiste et nauséabonde (le bad buzz, la rumeur, la diffamation organisée, le "beurk", la course à l'audience..), fermement, retombant sur leurs pattes, les papes de l'information de qualité, dieu merci ils résistent.
Pour ma part, je ne crois pas en ce débat.
Trop de voix en même temps se sont levées... Pointant du doigt les internautes, rendant binaire la solution.
Soit tu es pour internet (et la rumeur, la désinformation, la pédophilie, la diffamation, l'antisémitisme, le téléchargement illégal et j'en passe...), soit tu es contre (et dans le bon camp).
Par analogie, soit tu es pour combattre les armes de destruction massive (et donc pour la guerre en Irak et les Etats-Unis, et donc pour la démocratie et l'Europe, "le bon sens en action"), soit tu es contre (et du côté d'Al Qaida)... On connait la suite.
Soit tu finis par comprendre qu'il y a un choc des civilisations, comme il y a un choc entre celles et ceux qui défendent ou combattent internet (les mécréants et les autres), soit c'est le vide. Et les mécréants d'aujourd'hui seront les bons de demain et vice-versa.
Les débats binaires ont quelque chose de véritablement efficace. Ils occultent les vraies questions. Ils occupent les esprits. Ils renvoient systématiquement à un choix : Dans quel camp êtes-vous ? Ils vous proposent un choix binaire quand tout est naturellement gris.
Pendant que vous vous épuiserez à défendre votre pré-carré, que vous soyez dans un camp ou dans l'autre, vous oublierez tout le reste, le fond, les idées, la politique, là où l'on vous mène vraiment...
Simplement pris dans ce débat sans fin, inutile, tourbillonnant, entre professionnels des médias. Pour reprendre l'expression de Volkoff, il y aura toujours assez de "relais idiots" pour prêcher la bonne parole et pour penser incarner le dernier des mohicans.
Comme dirait Jean-Baptiste Descroix-Vernier, "à l'échelle de l'histoire de l'humanité, je ne vois que trois civilisations. Celles du feu, de la roue et de la l'Internet" (JDD 7 février 2010).
Non... Il faut sortir de ce faux débat, internautes, internautes communicants, citoyens, journalistes web et papier... Ne plus répondre à la critique. Si quelqu'un vous dit (comme Séguéla) qu'Internet est le pire de tous les maux, ("le net est la plus grande saloperie qu'aient inventé les hommes") ignorez ces propos, éteignez la télé et tout ira mieux.
Car de toute façon, s'ils veulent aller jusqu'au bout de leur logique, il faudra bien qu'ils songent à éteindre le web. Il y a un VRAI danger, c'est ce débat stérile et il ne faut plus le nourrir.
Depuis quelques temps un débat, que dis-je... un faux débat occupe les esprits, enfin du moins l'esprit de certains politiques, journalistes et blogueurs.
1) D'un côté, les méchants : Ceux qui publient des informations scandaleuses ou qui contribuent à leur publication... Blogueurs anonymes et journalistes boiteux, prêts à tout pour faire du buzz, qui modèrent a posteriori des posts sans états d'âme, sans recouper, sans vérifier, sans foi ni loi.
Et ils défendent en plus ces mécréants, une "pseudo liberté d'expression", chère à tout citoyen qui se respecte, chère à tout journaliste qui veut bien faire son métier, avec quelques dérives certes, comme un souffle nouveau dans cette société sclérosée... une horreur.
2) De l'autre, les bons journalistes et leurs lumineux penseurs, garant de la bonne information et de la modération a priori, qui pointent du doigt (Dieu merci) ces méchants blogs anonymes et citoyens à l'origine de tous les maux, du "casse toi pauvre con" (Le Parisien) au "Quand il y a un ça va... C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes!" (LCP/Le Monde), en passant par l'affaire Mitterrand, "la mauvaise vie" (FN, UMP, PS) ou Tiger Woods (les tabloïds et la presse people) : Mauvais blogueurs-citoyens anonymes ! Vous n'avez pas honte ??
Frédréric Mitterrand fustige les blogs
envoyé par LePostfr. - L'info internationale vidéo.
Comme le dit Frédéric, "Il y a un VRAI danger, c'est les blogs avec les informations que les gens diffusent... On peut dire n'importe quoi avec un air de vérité... ça passe de l'intox à l'information..." "Le royaume de la rumeur..." complète le journaliste, et Frédéric reprend "Tiger Woods a été démoli par une vague de blogs gigantesque etc... C'est quelque chose quand même qui ressemble à ce qu'étaient les lettres anonymes autrefois." Et bla bla bla...
Heureusement que de vrais journalistes, grand professionnels de l'investigation existent et nous parlent d'une seule voix.
Ils tiennent bon la "barre du Bien" pour dévoiler au grand jour le manque de qualité, le manque de fiabilité et les intentions détestables... pour la démocratie, pour le journalisme intègre, pour la profession, pour la politique et pour la vie.
Ils sont plusieurs à faire de la résistance pour le meilleur des mondes, stigmatisant cette dérive populiste et nauséabonde (le bad buzz, la rumeur, la diffamation organisée, le "beurk", la course à l'audience..), fermement, retombant sur leurs pattes, les papes de l'information de qualité, dieu merci ils résistent.
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Pour ma part, je ne crois pas en ce débat.
Trop de voix en même temps se sont levées... Pointant du doigt les internautes, rendant binaire la solution.
Soit tu es pour internet (et la rumeur, la désinformation, la pédophilie, la diffamation, l'antisémitisme, le téléchargement illégal et j'en passe...), soit tu es contre (et dans le bon camp).
Par analogie, soit tu es pour combattre les armes de destruction massive (et donc pour la guerre en Irak et les Etats-Unis, et donc pour la démocratie et l'Europe, "le bon sens en action"), soit tu es contre (et du côté d'Al Qaida)... On connait la suite.
Soit tu finis par comprendre qu'il y a un choc des civilisations, comme il y a un choc entre celles et ceux qui défendent ou combattent internet (les mécréants et les autres), soit c'est le vide. Et les mécréants d'aujourd'hui seront les bons de demain et vice-versa.
Les débats binaires ont quelque chose de véritablement efficace. Ils occultent les vraies questions. Ils occupent les esprits. Ils renvoient systématiquement à un choix : Dans quel camp êtes-vous ? Ils vous proposent un choix binaire quand tout est naturellement gris.
Pendant que vous vous épuiserez à défendre votre pré-carré, que vous soyez dans un camp ou dans l'autre, vous oublierez tout le reste, le fond, les idées, la politique, là où l'on vous mène vraiment...
Simplement pris dans ce débat sans fin, inutile, tourbillonnant, entre professionnels des médias. Pour reprendre l'expression de Volkoff, il y aura toujours assez de "relais idiots" pour prêcher la bonne parole et pour penser incarner le dernier des mohicans.
Comme dirait Jean-Baptiste Descroix-Vernier, "à l'échelle de l'histoire de l'humanité, je ne vois que trois civilisations. Celles du feu, de la roue et de la l'Internet" (JDD 7 février 2010).
Non... Il faut sortir de ce faux débat, internautes, internautes communicants, citoyens, journalistes web et papier... Ne plus répondre à la critique. Si quelqu'un vous dit (comme Séguéla) qu'Internet est le pire de tous les maux, ("le net est la plus grande saloperie qu'aient inventé les hommes") ignorez ces propos, éteignez la télé et tout ira mieux.
Car de toute façon, s'ils veulent aller jusqu'au bout de leur logique, il faudra bien qu'ils songent à éteindre le web. Il y a un VRAI danger, c'est ce débat stérile et il ne faut plus le nourrir.
Par David Réguer
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