Fadela Amara veut à son tour un "nettoyage au Kärcher"
11.01.10 - 12:42La Secrétaire d'Etat française à la politique de la Ville, Fadela Amara, reprend à son compte la nécessité de "nettoyer au Kärcher" la violence dans certains quartiers, suite à la mort d'un adolescent de 12 ans dans un conflit entre bandes urbaines à Lyon.
L'ancienne présidente de l'association "Ni putes ni soumises" connaît bien les banlieues. Elle y a grandi et elle tente aujourd'hui de coordonner des politiques de lutte contre le malaise et la violences dans les zones périurbaines des grandes villes française.
C'est d'ailleurs en présentant le bilan de son action au journal français Le Progrès qu'elle reprend l'expression qu'avait utilisée Nicolas Sarkozy en juin 2005, lorsqu'il était encore ministre de l'Intérieur.
Dans cette interview, Fadela Amara s'insurge contre une vision simpliste du problème de la violence: "Si l'on parle de 'sentiment d'insécurité' dans les quartiers favorisés, il existe une vraie insécurité dans certains quartiers populaires, avec des voyous qui prennent en otages les habitants. Le droit à la sécurité n'est pas réservé aux bourgeois, il existe d'abord pour les plus pauvres", souligne-t-elle. Pour elle, "la République doit protéger les faibles".
Interrogée sur la mort du jeune Amar, tué à Lyon pour s'être trouvé pris par hasard au centre d'une "expédition punitive", elle dit toute sa colère: "Il faut agir, et je suis scandalisée quand j'entends que la sécurité est un discours de droite : l'ordre républicain est émancipateur. Rappelez-vous le 'kärcher' de Nicolas Sarkozy : on a oublié qu'il a dit cela alors qu'un jeune de 11 ans avait été tué en nettoyant la voiture de son père ! Oui, il faut 'nettoyer au kärcher', nettoyer cette violence qui tue nos enfants dans les cités".
Nouvelle polémique
Des propos qui risquent de faire polémique. On se souvient en effet que le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, lorsqu'il les avait prononcés au printemps 2005, avait créé de vives tensions. L'expression était toujours au coeur du ressentiment d'une partie des habitants des banlieues à son égard, quelques mois plus tard, lorsque celles-ci s'embrasèrent plusieurs journées durant. Au rang de ceux qui le critiquaient alors, on trouvait Fadela Amara...
La secrétaire d'Etat, souvent impulsive, éprouve en tout cas des difficultés à mesurer la portée de ses propos, même lorsqu'ils sont prononcés dans le contexte d'un drame condamné de toutes parts.
En octobre 2008, elle évoquait déjà la nécessité de "donner un grand coup de Destop" (un produit déboucheur de canalisations, NDLR) contre ceux qui s'étaient mis à siffler la Marseillaise dans un stade de football. Des propos qui, déjà, avaient suscité de très nombreuses réactions.
Thomas Nagant
C'est d'ailleurs en présentant le bilan de son action au journal français Le Progrès qu'elle reprend l'expression qu'avait utilisée Nicolas Sarkozy en juin 2005, lorsqu'il était encore ministre de l'Intérieur.
Dans cette interview, Fadela Amara s'insurge contre une vision simpliste du problème de la violence: "Si l'on parle de 'sentiment d'insécurité' dans les quartiers favorisés, il existe une vraie insécurité dans certains quartiers populaires, avec des voyous qui prennent en otages les habitants. Le droit à la sécurité n'est pas réservé aux bourgeois, il existe d'abord pour les plus pauvres", souligne-t-elle. Pour elle, "la République doit protéger les faibles".
Interrogée sur la mort du jeune Amar, tué à Lyon pour s'être trouvé pris par hasard au centre d'une "expédition punitive", elle dit toute sa colère: "Il faut agir, et je suis scandalisée quand j'entends que la sécurité est un discours de droite : l'ordre républicain est émancipateur. Rappelez-vous le 'kärcher' de Nicolas Sarkozy : on a oublié qu'il a dit cela alors qu'un jeune de 11 ans avait été tué en nettoyant la voiture de son père ! Oui, il faut 'nettoyer au kärcher', nettoyer cette violence qui tue nos enfants dans les cités".
Nouvelle polémique
Des propos qui risquent de faire polémique. On se souvient en effet que le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, lorsqu'il les avait prononcés au printemps 2005, avait créé de vives tensions. L'expression était toujours au coeur du ressentiment d'une partie des habitants des banlieues à son égard, quelques mois plus tard, lorsque celles-ci s'embrasèrent plusieurs journées durant. Au rang de ceux qui le critiquaient alors, on trouvait Fadela Amara...
La secrétaire d'Etat, souvent impulsive, éprouve en tout cas des difficultés à mesurer la portée de ses propos, même lorsqu'ils sont prononcés dans le contexte d'un drame condamné de toutes parts.
En octobre 2008, elle évoquait déjà la nécessité de "donner un grand coup de Destop" (un produit déboucheur de canalisations, NDLR) contre ceux qui s'étaient mis à siffler la Marseillaise dans un stade de football. Des propos qui, déjà, avaient suscité de très nombreuses réactions.
Thomas Nagant
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