Clocks for website
<a href="http://www.clock4blog.eu">clock for blog</a>
Free clock for your blog

mardi 15 décembre 2009

L'incroyable odyssée du voleur de données bancaires de HSBC

aRTICLE DE LA tRIBUNE DE gENEVE DU 15/12/2009. 
_______________________________________


banque 

Le nom de l’ex-employé de la banque HSBC suspecté de vol de données est connu: Hervé Falciani. C’est l’un de ses proches qui aurait dénoncé ses agissements illicites à la police fédérale helvétique. Ses agissements jettent le doute sur l’ensemble des employés frontaliers, dans un secteur déjà suspicieux.

© DR | Hervé Falciani. L ’homme aurait été dénoncé par l’un de ses proches qui était au courant de ses agissements.

ELISABETH ECKERT et PIERRE-YVES FREI | 15.12.2009 | 00:05

Dans l’affaire des données volées à la HSBC, la logorrhée des autorités françaises est à la mesure de la discrétion privilégiée par les Suisses. Le Ministère public de la Confédération refuse toujours de communiquer sur un cas dont la procédure est en cours. Jeanette Balmer, porte-parole du Département fédéral de justice et police, a rappelé hier qu’elle ne se prononcerait pas sur tous les détails parus dans la presse hexagonale. Quant à la banque, elle maintient ses déclarations. «Je le répète, dit le porte-parole de HSBC Private Bank, à notre connaissance, les données volées concerneraient moins de dix clients, lesquels ont tous été informés par nos soins. En outre, si nous sommes effectivement très occupés à rassurer nos clients, il n’y a pas de mouvement de panique.»
Pourtant, les autorités françaises cherchent toujours à déstabiliser la partie adverse. Avant-hier, le procureur de Nice, Eric de Montgolfier, affirmait dans les colonnes du Journal du Dimanche que les fameuses données volées à la banque HSBC concerneraient 130 000 noms, dont environ 4000 sociétés ou particuliers français.
Le grand écart est donc toujours plus béant entre les déclarations des autorités hexagonales et celles de la banque. Comment une telle disparité est-elle possible? Mystère. Des sources proches de la banque prétendent que l’établissement bancaire tenterait depuis une semaine d’obtenir des informations de la part du Ministère public de la Confédération ou de la justice française. En vain.
Dénoncé par un proche
C’est en 2008 que Berne se saisit de l’affaire et envoie ses limiers surveiller l’informaticien de HSBC, Hervé Falciani. Sur demande de la banque? Pas du tout. Selon des informations obtenues par la Tribune de Genève, l’homme aurait été dénoncé par l’un de ses proches qui était au courant de ses agissements.
Le 22 décembre 2008, Hervé Falciani est arrêté, présenté à un juge fédéral et son ordinateur confisqué. Pour une raison obscure, Hervé Falciani est relâché le lendemain de son arrestation par la justice helvétique. A l’issue de la confrontation, la banque genevoise est informée des faits et dépose une plainte.
Falciani en profite alors pour quitter la Suisse et s’installer près de Monaco (lire ci-dessous). Ce départ précipité qui ressemble à une fuite convainc le Ministère public de la Confédération d’adresser à la France, en janvier 2009, une demande d’entraide judiciaire.
Comme l’informaticien réside désormais près de Nice, c’est Eric de Montgolfier qui est saisi de l’affaire. Le procureur, célèbre depuis sa confrontation avec Bernard Tapie, ordonne alors une perquisition au domicile du suspect au mois de janvier 2009. Chez ce dernier, qui se montre immédiatement prêt à collaborer avec la police, les enquêteurs saisissent un ordinateur qui contient essentiellement des données cryptées de la banque.
Un décryptage rendu possible par la Suisse?
Si ceux-ci parviennent finalement à en prendre connaissance, c’est, disent-ils, grâce aux autorités helvétiques qui leur auraient fourni les clés informatiques nécessaires au décryptage. Une hypothèse qui, tant qu’elle n’aura pas été confirmée soit par la banque, soit par le Ministère public de la Confédération, restera sujette à caution. On imagine mal Berne fournir à la France la possibilité de lire des données bancaires confidentielles.
Quoi qu’il en soit, en détaillant les données devenues lisibles, Eric de Montgolfier croit détecter des indices suggérant des actes illicites liés à des opérations de blanchiment d’argent et ordonne une enquête. A partir de cet instant – détail d’importance – la procédure interdit tout retour en Suisse des données volées à la HSBC.
Selon l’édition du Figaro d’hier, le procureur français transmet les noms des clients à la direction régionale des finances publiques des Alpes-Maritimes le 9 juillet 2009. Pourtant, il semble que le fisc français connaissait déjà l’existence de cette liste depuis plusieurs mois, puisque, selon le Journal du Dimanche, Hervé Falciani aurait pris contact avec la Direction nationale des enquêtes fiscales pour la lui remettre en janvier 2009.
Sur France 2, dimanche soir, l’informaticien soulignait qu’il n’avait jamais voulu monnayer ses révélations. Une affirmation démentie par une source interrogée hier par la Tribune de Genève qui confirme l’information selon laquelle Hervé Falciani aurait, dans un premier temps, tenté de vendre ses données aux autorités libanaises.

SANS COMMENTAIRE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire