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lundi 7 septembre 2009

La visite bidonnée suscite des réactions

Monde » France » article

 
 
N. Sarkozy: la visite "bidonnée" suscite des réactions

07.09.09 - 17:57 Le reportage de Jean-Philipe Schaller diffusé samedi sur nos antennes suscite des réactions et pas mal de remous. Qualifiée de "saugrenue" et "grotesque" par l'Elysée, l'existence d'un casting des employés de petite taille est toutefois confirmée à très bonnes sources.
Ainsi, José de Sa Moreira, le délégué syndical central (CFDT) de l'entreprise Faurecia l'affirme au Point.fr: "Tout a été extrêmement cadré et défini pour la visite du président, y compris la taille des personnes devant figurer derrière lui sur l'estrade".
Les employés ne devaient pas avoir plus de 1,70 mètre pour figurer sur l'estrade derrière le président, selon ce syndicaliste. Sur Rue89, le même délégué continue: "Il y a eu des négociations avec les renseignements généraux, la préfecture et le cabinet de l'Elysée sur différents points de la visite du Président. Le premier point était l'organisation d'une manifestation la veille. Le deuxième point l'autorisation pour le président, son cabinet et les gardes du corps de pénétrer dans l'usine sans la tenue de protection obligatoire. Et le troisième point, le critère de taille pour figurer sur les prises de vue".
Un autre membre de la délégation syndicale de l'usine désirant rester anonyme, explique sur LePost.fr comment les choses se sont passées: "Faisant partie des partenaires sociaux, j'ai été convoqué par la direction de l'usine deux jours avant la venue de Nicolas Sarkozy [le 1er septembre, ndlr] pour préparer la visite du Président. Lors de cette réunion, la direction nous a dit clairement qu'il ne fallait pas des gens de grande taille pour figurer aux côtés du chef de l'Etat". Plus précis encore: "Durant cette réunion, nous avons évoqué le cas d'un apprenti qui devait figurer aux côtés de Nicolas Sarkozy. Mais comme il mesure environ 1,90 m, la direction nous a dit qu'il était trop grand. Nous étions un peu surpris par ce choix et avons demandé des explications à la direction, qui nous a alors expliqué qu'il ne fallait pas des personnes trop grandes car Nicolas Sarkozy se sentait dévalorisé aux côtés des personnes de grande taille."
Même sur Twitter
Signe des temps, les réactions se développent également sur Twitter, le réseau de microblogging. Benoît Hamon, porte-parole du PS y livre son analyse, qui tient en un mot "pathétique". Officiellement, le PS réagit également par la voie d'un communiqué. C'est toujours Benoît Hamon qui s'y colle: "Toute cette mise en scène pourrait prêter à sourire, si un manquement beaucoup plus grave n'était aussi révélé par cet événement", poursuit Benoît Hamon. Il s'étonne "qu'une telle manipulation ait été relevée par la télévision belge et qu'aucune des télévisions françaises, pourtant présentes sur place dans les mêmes conditions, ne s'en soient fait l'écho". Pour lui, "les Français ont le droit d'être informés sur les méthodes de manipulation du pouvoir. Il appartient aux médias, en responsabilité, de lever le voile sur ces mises en scène de l'information, et ce d'où qu'elles viennent".Sur le site internet de l'hebdomadaire Marianne, le ton est résolument caustique. Rappelant les précédents célèbres, comme la démission en 1990 du ministre Olivier Stirn convaincu d'avoir payé des figurants pour faire la claque lors d'un discours, Marianne évoque le dernier opus des "Studios de l'Elysée". Mais l'hebdomadaire français va plus loin: à la conclusion de Jean-Philippe Schaller se demandant si les Français seraient dupes, il répond "Encore faudrait-il qu’ils soient informés de ces manipulations. Les médias audiovisuels Français n’ont pas ce souci de l’irrévérence belge. Le bidonnage Chatel (le ministre de l'enseignement était entouré de "fausses" ménagères lors d'une visite de supermarché à la rentrée des classes, ndlr) n’a pas fait l’objet d’une attention particulière."
Maîtriser la communication: une obsession
Il faut dire que l'image du président commençait à s'écorner à la suite de problèmes à répétition lors de ses déplacements: vive altercation avec un quidam lors d'une visite au salon de l'agriculture (le désormais célèbre "casse-toi pov' c...! " ), limogeage surprenant d'un préfet à la suite d'une visite en province où une manifestation "hostile" n'avait pas été correctement anticipée et "traitée"... Rien d'étonnant à ce que les stratèges en communication, las de ramer pour réparer les dégâts, finissent par trouver plus simple de mettre en scène les déplacements du Président de façon à éviter la moindre aspérité.
(T. Nagant)


Crédit photo: AFP

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