Le ministère de l'Agriculture a annoncé ce mercredi le renouvellement pour un an de l'autorisation de l'insecticide Cruiser, dont le retrait est réclamé par les apiculteurs et les associations de défense de l'environnement, en raison des conséquences sur les abeilles.
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Mon avis :
C'est une honte et irresponsable de reconduire ce produit qui est dangereux pour la faune et l'environnement. Mais au fait, au ministère de l'agriculture, savent-ils ce qu'est une abeille ????
Il est maintenant évident qu'il faut en finir avec l'écologie dixit notre grand chef.
NOTICES SUR LE PRODUIT :
Le Gaucho de Bayer a maintenant un concurrent : le Cruiser de Syngenta. Depuis février 2007, une nouvelle substance active (SA), le thiaméthoxam (famille des néonicotinoïdes, à action neurotoxique, tout comme la clothianidine et l'imidaclopride) a été inscrite à l'annexe I des SA européennes autorisées. Cette nouvelle molécule entre dans la composition d'insecticides du groupe Syngenta : Cruiser, Cruiser 350, Cruiser 650 FS, avec une homologation dans plus de 120 pays, sur différentes cultures : maïs (traitement des semences), le coton, les céréales, le colza, la betterave à sucre (traitement des semences), le tournesol et les légumes. Les organismes nuisibles principalement visés sont les aleurodes, cochenilles, thrips et pucerons. Les organismes nuisibles des arbres fruitiers à pépins sont également concernés avec entre autre contre le charançon de la prune, le puceron rose et la punaise de la molène sur pommier, et la psylle du poirier.D'autre part, la stabilité du thiaméthoxam est intéressante, mais elle présente l'inconvénient d'être extrêmement toxique et non sélective pour tous les insectes en général. Ainsi, pour les abeilles, Syngenta préconise, dans le cas d'insecticides utilisés dans le traitement des semences de maïs ou de betterave (Cruiser 350 et Cruiser 600 FS), de ne pas introduire de plantes pouvant devenir attractives pour les abeilles dans la rotation culturale ou appliquer des mesures permettant de limiter l'exposition des abeilles. Le thiaméthoxam peut également se retrouver en association avec d'autres insecticides à spectres d'efficacité et modes d'action complémentraires. C'est le cas de l'insecticide Cruiser&Force, association de deux SA (le thiaméthoxam et la tefluthrine) préconisé dans le traitement des semences de betteraves sucrières.
Le thiaméthoxam, ainsi que différents produits phytosanitaires sont supposés être en parti responsable de la surmortalité des abeilles. Cette molécule pouvant migrer vers les pollens et les nectars de la plante et atteindre les insectes butineurs. L'AFSSA, a par ailleurs réalisé une étude afin de rechercher la présence de thiaméthoxam ou de clothianidine dans les abeilles ou les pains d'abeilles, et ceci dans différents ruchers de France. En parallèle, elle a également recherché la présence du Virus de la maladie de la paralysie chronique (CBPV) et de nosémose (http://www.api-connaissance-sanitaire.fr/Afssa_disponible.pdf). Dans la plupart des cas, seul de fortes de concentration de clothianidine sont retrouvés. Le thiaméthoxam se trouve toujours en dessous de la limite de détection.
L'AFSSA considère le risque comme acceptable pour une application en enrobage de semence de maïs et recommande d'éloigner les ruches à une distance de 3 kilomètres des cultures traitées ou de cultures suivantes et susceptibles de contenir des résidus de thiaméthoxam. Dans le cadre d'une rotation culturale, Syngenta déconseille fortement de planter une culture mellifère sur la même parcelle l'année qui suit un maïs traité par le thiaméthoxam.
Les associations du monde apicole et de l'environnement dénoncent dans un communiqué ''la toxicité'' de cet insecticide qu'elles estiment dangereux pour les abeilles. Selon elles, le thiaméthoxam pourrait entraîner la perturbation du vol de retour à la ruche des abeilles et serait persistant dans les sols. Celles-ci précisent que sa toxicité pourrait être équivalente à celle du fipronil et de l'imidaclopride. Cette toxicité présumée est difficile à prouver, tout autant que son inocuité. Il faut, dans l'attente d'études complémentaires, se fier à l'avis a priori objectif de l'AFSSA et prendre les mesures prophylactiques usuelles.
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